Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 22/08/1991
M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, sur les vives inquiétudes ressenties par les responsables universitaires brestois à l'annonce de la décision de réduire, de manière conséquente, le numerus clausus fixant le nombre d'étudiants de fin de première année autorisés à poursuivre leurs études médicales. Ils précisent que la faculté de médecine de Brest a dû supporter les réductions précédentes alors qu'elle n'avait pas encore atteint son plein développement. Elle forme, en outre, beaucoup moins de médecins que les autres régions. Les statistiques relatives aux chances de réussite d'un étudiant souhaitant devenir médecin, font état d'un taux prévisible de 16,58 p. 100 à Brest contre 18,7 p. 100 pour la moyenne nationale et 25 p. 100 dans certaines facultés parisiennes. Par ailleurs, le nombre de médecins en exercice par rapport à la population finistérienne est faible, 90 pour 100 000 habitants contre 101,7de moyenne nationale, en 1989. 162,8 contre 187 de moyenne si l'on tient compte des spécialistes. De plus, cette diminution du numerus clausus va coïncider avec l'ouverture d'un nouvel hôpital à Brest, bénéficiant d'équipements de pointe, où toutes les spécialités médicales et chirurgicales seront présentes. La faculté de médecine s'implique également dans les activités de coopération, relations internationales et recherche ambitieuse, développées par l'université de Bretagne occidentale. Les responsables universitaires rappellent le particularisme de Brest qui se trouve à 245 kilomètres de Rennes et à 305 kilomètres de Nantes, et qu'ainsi, permettre à un étudiant de Bretagne occidentale désireux de s'inscrire à la faculté de médecine de Brest, est un avantage certain pour les familles. Il lui demande, en conséquence, de bien vouloir prendre des dispositions afin que l'application proportionnelle du numerus clausus ne soit pas effectuée avec toute sa rigueur à la faculté de médecine de Brest.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 27/08/1992
Réponse. - La réduction du nombre de places offertes au concours de fin de première année de médecine décidée par le Gouvernement pour l'année universitaire 1991-1992 s'est effectuée de manière égale en pourcentage pour toutes les unités de formation et de recherche (UFR) médicales. Les modalités de répartition des places pour la prochaine année universitaire ne sont pas encore fixées.
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