Question de M. LORIDANT Paul (Essonne - SOC) publiée le 01/08/1991

M. Paul Loridant attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de l'espace sur la décision prise dans le cadre de l'opération " Autrement bus " de supprimer une ligne R.A.T.P. importante pour la population du nord de l'Essonne. En effet, dans le cadre de l'opération citée, il est prévu de supprimer la ligne R.A.T.P. 297, ligne qui relie la commune de Montargis à Paris, porte d'Orléans. Certes, des communes voisines, telles que Massy, Savigny-sur-Orge, bénéficient d'une desserte ferroviaire ou R.E.R., mais le rabattage des habitants du secteur de Morangis et Chilly-Mazarin sur cette ville risque d'accentuer, d'une part, les difficultés d'accès à ces gares, d'autre part, d'accroître de façon sensible l'affluence dans les trains et R.E.R. partant de ces dernières. C'est donc la qualité des transports en commun sur ce secteur Nord du département de l'Essonne qui risque d'en être affecté. Enfin, cette décision apparaît quelque peu contradictoire avec le débat actuel engagé à travers la révision du SDAURIF et la nécessité reconnue unanimement d'améliorer les transports en commun. En conséquence, il souhaite connaître son sentiment sur cette affaire et lui demande de bien vouloir intervenir auprès de la R.A.T.P. pour que celle-ci revienne sur sa décision de supprimer la ligne n° 297.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 05/12/1991

Réponse. - Il est prévu, dans le cadre de l'opération Autrement Bus, non pas de supprimer la ligne n° 297, reliant Morangis à la porte d'Orléans, mais de la limiter à Antony, car sur son tronçon nord, d'Antony à la porte d'Orléans, une diminution sensible du nombre d'usagers a été constatée. En outre, la ligne 297 qui emprunte selon les heures la nationale 20 ou l'autoroute A 6 connaît des difficultés croissantes de circulation ; de ce fait, les temps de trajet du petit nombre de voyageurs intéressés par une liaison directe avec la porte d'Orléans sont souvent excessivement longs. Dans ces conditions, les personnes concernées auraient tout intérêt à effectuer un trajet associant le bus à la ligne B du R.E.R. ; cette solution entraînerait une réduction globale de leur temps de parcours, ce qui compenserait la gêne occasionnée par une correspondance à Antony. Cette gêne pourrait d'ailleurs être réduite par l'aménagement des conditions de transbordement. Il convient, par ailleurs, de souligner que la ligne 197 qui double la ligne 297 entre Anthony et la porte d'Orlèans sera maintenue. Quoi qu'il en soit, les mesures de restructuration retenues seront le résultat d'études approfondies, appuyées sur une analyse fine du trafic. Si, dans ce cadre, le souci d'une gestion rigoureuse des ressources peut conduire à supprimer une liaison devenue trop coûteuse ou d'exploitation trop difficile, la R.A.T.P. veille à ce qu'une telle disparition n'intervienne que si des moyens de substitution sont offerts aux usagers qui pourraient être lésés.

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