Question de M. CRUCIS Michel (Vendée - U.R.E.I.) publiée le 01/08/1991
M. Michel Crucis fait part à M. le ministre de la défense de son profond étonnement d'apprendre par la presse l'abandon par la France du programme de missile nucléaire S. 45, pour moderniser le site stratégique du plateau d'Albion. Il déplore vivement qu'une décision aussi lourde de conséquences pour l'avenir de nos forces de défense ait été prise sans la moindre consultation du Parlement. N'y a-t-il pas là un manque démocratique très grave susceptible de justifier toutes les appréhensions.
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Réponse du ministère : Défense publiée le 30/07/1992
Réponse. - En 1990, à l'occasion de la présentation au Parlement du projet de loi de programmation militaire, le rapport sur ce projet de loi rappelait que le missile nucléaire S 45 constituait une option particulière. Plusieurs solutions étaient en effet envisageables pour la modernisation des missiles actuels S 3 du plateau d'Albion. La première consistait à développer un missile nouveau de petite taille déplaçable sur les bases aériennes ou fixe à Albion. Une autre envisageait d'équiper les silos avec des missiles destinés aux sous-marins lanceurs d'engins (SNLE) de nouvelle génération du type M 45 ou M 5. Ce même rapport soulignait, en outre, que les études devaient être poursuivies afin de pouvoir comparer différentes options. L'examen des différentes données stratégiques, techniques, industrielles, financières, a fait apparaître la possibilité de ne pas maintenir deux programmes distincts de missiles balistiques, un pour les SNLE et un autre pour le plateau d'Albion. C'est pourquoi, le programme S45 n'a pas été poursuivi au-delà des travaux qui ont été nécessaires au maintien de la compétence indispensable pour réaliser le futur missile des SNLE. La modernisation des forces nucléaires constituera l'un des thèmes majeurs du débat qui s'engagera au Parlement lors de la présentation de la nouvelle loi de programmation militaire.
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