Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 11/07/1991

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de l'espace pour quelles raisons la Météorologie nationale, qui représente un outil technique performant, résiste mal à la concurrence de plus en plus vive des sociétés de services privées ?

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 03/10/1991

Réponse. - La fiabilité et l'échéance des prévisions météorologiques se sont très rapidement accrues ces dernières années grâce, notamment, aux progrès des connaissances dans la physique de l'atmosphère, de la modélisation numérique qui permet de la simuler et à la croissance des moyens de calcul qui permet la mise en oeuvre de ces simulations. L'accroissement considérable de la qualité des produits météorologiques qui en est résulté a eu pour effet de donner une valeur marchande à ces produits, qu'ils ne possédaient que peu ou pas auparavant. Ce bouleversement des conditions économiques de l'activité météorologique a eu très normalement pour effet l'apparition de sociétés privées qui développent leur activité sur ce nouveau marché. Toutefois, cette activité reste cantonnée soit à l'enrichissement de ces produits par des éléments requérant un savoir-faire non météorologique qu'elles possèdent, soit à des traitements ou mises en forme finaux des données météorologiques. Aucune de ces sociétés ne dispose des réseaux d'observation nécessaires à l'acquisition des données de base ni des moyens lourds de traitement requis par la météorologie moderne. En effet, les prix acceptables de ces produits par le marché sont très en-deçà du niveau qui permettrait la couverture des coûts correspondants. La Météorologie nationale est confrontée dans certains secteurs, essentiellement celui des produits accessibles par des kiosques télématiques ou téléphoniques, à la concurrence de ces sociétés, dont les coûts dans ce domaine se limitent à la mise en forme finale et à la diffusion de leurs informations. L'importance de cette concurrence ne doit pas être surestimée. Grâce à la supériorité qualitative de ses prévisions, la Météorologie nationale est devenue - et de très loin - le premier opérateur de kiosques à vocation météorologique. Des mesures d'assouplissement des règles budgétaires de droit commun ont été prises pour les adapter aux besoinsparticuliers de ce service. La Météorologie nationale a également bénéficié en 1991 d'une mesure exceptionnelle non reconductible de 5 millions de francs pour lui permettre de développer son système de kiosques téléphoniques. Enfin, la Météorologie nationale met en place de nouveaux instruments de gestion pour remplir à la fois ses fonctions traditionnelles et essentielles de service public, et ses tâches nouvelles de nature plus commerciale.

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