Question de M. CHÉRIOUX Jean (Paris - RPR) publiée le 20/06/1991

M. Jean Chérioux attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur une émission de télévision diffusée par FR 3 le dimanche à une heure de grande écoute, intitulée " Bonheur de vie ", qui se propose le but ambitieux d'être une émission pédagogique d'éducation sexuelle. Or, ce sujet en lui-même difficile et délicat est traité de manière si ridicule, voire si scabreuse, que de nombreux parents et associations de parents se sont émus. Un grand quotidien, qui a d'ailleurs fait un résumé des épisodes qui seront diffusés dans les semaines à venir, précise que ces épisodes non seulement présenteront toute relation sexuelle de manière grotesque et dépravée, à l'aide d'animations qualifiées de " cauchemardesques " par le journaliste, mais que l'ensemble de l'émission, et notamment le rôle conféré aux parents et grands-parents, choque la morale la plus élémentaire. Il lui demande donc les raisons qui ont poussé une chaîne publique à choisir une émission pour les enfants qui non seulement ne remplit aucun rôle pédagogique mais donne une image négative de la famille traditionnelle et peut même avoir un effet corrupteur.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 12/09/1991

Réponse. - Les décisions concernant la programmation de telle ou telle émission relèvent de la seule responsabilité des dirigeants de FR 3. Aux termes de la loi du 30 septembre 1986, cette responsabilité éditoriale s'exerce sous le contrôle du Conseil supérieur de l'audiovisuel. En ce qui concerne la série " Le bonheur de la vie ", qui fut diffusée chaque dimanche à 18 h 55 d'avril à juin dernier, les producteurs ont souhaité présenter un document pour la famille, traitant d'information sexuelle, et destiné essentiellement aux enfants pré-adolescents. Tout en contenant des informations suffisamment précises, cette série se voulait également teintée d'humour et de tendresse. En l'occurrence, le Conseil supérieur de l'audiovisuel n'a relevé aucune atteinte à la dignité de la personne humaine.

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