Question de M. PERCHERON Daniel (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 06/06/1991

M. Daniel Percheron attire l'attention de M. le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur sur les problèmes de l'industrie textile. L'industrie du textile et de l'habillement rencontre encore de nombreux problèmes. Cette branche de notre industrie, relayée par les activités de mode et de création perd de nombreux emplois et surtout est soumise à une concurrence étrangère de plus en plus forte. L'accord multifibre expire à la fin du mois de juillet 1991 et nous avons besoin d'un nouvel accord. Cette absence de négociation est source d'instabilité. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles sont ses intentions pour remédier à cette situation.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 02/01/1992

Réponse. - Les négociations de l'Uruguay-Round entrent dans leur phase finale au moment où l'arrangement multifibres (A.M.F.) vient à expiration (fin juillet 1991). Malgré les pressions libérales de certains pays, le ministère de l'industrie et du commerce extérieur est resté attentif au mandat conféré à la Commission des communautés européennes par le conseil pour une prorogation de l'A.M.F. et des accords bilatéraux. Un consensus a pu être obtenu, fin juillet dernier à Genève, pour la reconduction à l'identique de l'A.M.F. IV - pour une période de 17 mois - du 1er août 1991 au 31 décembre 1992. Les accords bilatéraux textiles qui expiraient fin décembre 1991 seront reconduits pour un an (du 1er janvier 1992 au 31 décembre 1922) à l'identique. En ce qui concerne la spécificité du secteur textile-habillement au G.A.T.T. dans le jeu du commerce international, et depuis 1978, la position que la France a constamment fait valoir au sein de la C.E.E. est celle du retourdu textile et de l'habillement dans les règles renforcées du G.A.T.T. Le ministre de l'industrie et du commerce extérieur a d'ailleurs eu l'occasion, lors de la communication au conseil des ministres du 24 juillet 1991, de confirmer l'engagement du gouvernement dans la voie d'une libéralisation organisée, réciproque et contrôlée des échanges. Cela suppose que le fonctionnement loyal de la concurrence soit garanti par la création d'une clause de sauvegarde sélective qui permette à un Etat dont le marché est gravement perturbé par des importations incontrôlées en provenance d'un pays tiers de prendre des mesures de contingentement à l'encontre de celui-ci. La recherche d'avancées dans les domaines de l'anti-dumping, du contrôle des subventions et de la définition de règles communes de lutte contre la contrefaçon ainsi que l'ouverture du marché des pays exportateurs aux produits communautaires devront être poursuivies. Enfin, il faut un abandon progressif des dispositions de l'A.M.F. ; une période transitoire suffisamment longue, assortie d'un mécanisme de surveillance du respect des engagements pris au moment du passage d'une étape de l'intégration à la suivante, est en effet indispensable pour que les industries française et communautaire se préparent à ce nouveau contexte international de libre concurrence.

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