Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 04/04/1991
M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur l'élaboration des programmes scolaires et sur la double exclusion dont font l'objet le latin et le grec, exclusion lourde de conséquence si ce problème n'était pas revu. En effet, comme le soulignent de nombreuses personnalités du monde des lettres et de l'enseignement, il est anormal que le Conseil national des programmes admette l'option " seconde langue vivante ", ou " langue régionale ", ou " langue et culture d'origine ", mais ignore le grec et le latin. La décision finale, heureusement, ne semble pas prise, et s'agissant de renforcer les sections littéraires, il est bien évident que l'absence du latin et du grec les affaiblirait, ô combien . On ne saurait oublier les langues qui donnèrent naissance au français, qui se reflètent dans chacun de ses mots et en éclairent très souvent le sens. Il est donc demandé avec insistance que soit réparée ce qui semble être une omission, et que le latin et le grec retrouvent leur présence et leur valeur, en n'étant pas oubliés dans l'élaboration des programmes scolaires.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 09/05/1991
Réponse. - Le rapport remis par le Conseil national des programmes au ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur la réforme des lycées, a permis d'ouvrir le débat sur un aspect essentiel de la rénovation de notre système éducatif sans préjuger des décisions que le ministre sera amené à prendre dans ce domaine. Les suggestions qu'il contient sur l'aménagement des structures et l'organisation des enseignements donnent lieu actuellement à une très large concertation avec les partenaires du système éducatif notamment au sein du conseil supérieur de l'éducation. Il va de soi qu'il sera tenu compte des avis et des propositions qui se seront dégagés au cours de cette discussion pour l'élaboration des propositions ministérielles qui seront rendues publiques en avril. Les propositions donneront lieu à leur tour à la concertation avec tous les partenaires. Une fois cette concertation terminée, le ministre arrêtera ses décisions au cours du mois de juin 1991.
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