Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 04/04/1991
M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur les inconvénients que peuvent créer, parfois sous couvert de besoins d'initiation, les auteurs de programmes scolaires qui cherchent à dégager de la place aux dépens de disciplines que l'on voudrait considérer comme obsolètes pour les sacrifier ; et, cette fois encore, la place de la géographie reparaît, comme on a déjà eu l'occasion de le rappeler il y a quelque temps. Le besoin d'évasion manifesté par nos compatriotes, comme le prouve l'afflux que connaissent les agences de voyages, les questions qui se posent à propos de notre environnement, sont déjà des arguments en faveur de l'étude et de l'intérêt de la géographie, avec le besoin de voyager de différentes manières, par la lecture, l'audiovisuel ou d'autres moyens. Apprendre la géographie, c'est apprendre à vivre. Son enseignement reste donc un devoir de convivialité et de démocratie, et la réponse qui sera faite en sera certainement une confirmation.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 22/08/1991
Réponse. - Dans sa conférence de presse du 25 juin 1991, le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale a présenté les décisions qu'il a retenues sur la rénovation des lycées. Ces décisions ont été prises à l'issue d'une très large concertation avec les partenaires du système éducatif. Elles s'appliquent en classe de seconde à la rentrée 1992, en classe de première à la rentrée 1993 et en classe terminale à la rentrée 1994. Un des axes essentiels de la rénovation vise à répondre au souci de mieux traiter l'hétérogénéité croissante du public scolaire. Trois heures hebdomadaires de modules inscrites dans l'emploi du temps, seront ainsi réservées en classes de seconde et première à la diversification des actions pédagogiques insistant en particulier sur l'aide aux élèves, l'apprentissage du travail personnel et le développement des capacités méthodologiques. En classe terminale, l'enseignement modulaire de deux heures hebdomadaires doit permettre en outre aux élèves d'affiner leur choix en vue de poursuites d'études ultérieures. A cet horaire-élève, correspondra une dotation horaire professeur supérieure, permettant une prise en charge de groupes de taille variable, constitués selon les besoins des élèves. L'amélioration de l'orientation passe en particulier par un meilleur fonctionnement de la classe de seconde. A cet effet, le caractère de détermination de cette classe devra être mieux affirmé par le fait que les options pouvant être choisies par les élèves ne constitueront plus un prérequis pour l'accès à une classe de première dans une série donnée. Pour ce qui est des séries de baccalauréat, elles seront organisées de manière plus large et plus cohérente. Chacune des séries verra sa vocation plus nettement affirmée grâce à une meilleure caractérisation des matières qui en constituent la dominante. Grâce au choix des options, les élèves pourront, s'ils le souhaitent, acquérir des profils différents au sein de chaque série. L'option choisie sera valorisée par un fort coefficient au baccalauréat. S'agissant en particulier de la place de l'histoire-géographie, elle est pleinement reconnue dans la nouvelle structure des enseignements en lycée. Cette discipline fait en effet partie des matières dominantes de deux séries : la série littéraire et la série économique et sociale. Elle bénéficiera à ce titre d'un coefficient important à l'examen du baccalauréat. Cet enseignement peut être en outre choisi dans le cadre des modules en classes de première et terminale littéraires et terminale économique et sociale. Pour ce qui est de toutes les autres séries, l'histoire-géographie fait partie des matières complémentaires de formation générale dans le cadre des enseignements obligatoires.
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