Question de M. LORIDANT Paul (Essonne - SOC) publiée le 21/03/1991

M. Paul Loridant souhaite connaître le point de vue de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur l'avenir de l'enseignement de l'histoire, de la géographie et de l'éducation civique. En effet, de récentes informations laissent apparaître que l'enseignement de ces disciplines serait réduit de 25 p. 100 dans les séries littéraires et de 33 p. 100 dans les séries scientifiques sans que ces réductions n'entraînent la création de modules optionnels. Par ailleurs, rien ne semblerait véritablement fait pour donner aux élèves des lycées techniques et professionnels l'accès à ces matières qui demeurent pourtant un des fondements préparatoires à la citoyenneté. Au moment même où, plus que jamais, face aux négateurs des chambres à gaz, aux défis posés par l'intégration des populations immigrées, aux grandes mutations économiques et aux bouleversements des équilibres géostratégiques, l'histoire, la géographie et l'éducation civique ont un rôle irremplaçable dans la formation des jeunes, il lui demande de bien vouloir infirmer ces informations inquiétantes qui, si elles étaient avérées, auraient pour conséquence de laisser démunie une importante majorité des élèves qui ne peuvent pas trouver au sein de leur famille et de leur environnement social un terreau culturel suffisant pour appréhender dans de bonnes conditions le monde contemporain.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 25/04/1991

Réponse. - Le rapport remis par le Conseil national des programmes au ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur la réforme des lycées, a permis d'ouvrir le débat sur un aspect essentiel de la rénovation de notre système éducatif sans préjuger des décisions que le ministre sera amené à prendre dans ce domaine. Les suggestions qu'il contient sur l'aménagement des structures et l'organisation des enseignements donnent lieu actuellement à une très large concertation avec les partenaires du système éducatif, notamment au sein du Conseil supérieur de l'éducation. Il va de soi qu'il sera tenu compte des avis et des propositions qui se seront dégagés au cours de cette discussion pour l'élaboration des propositions ministérielles qui seront rendues publiques en avril ; les propositions donneront lieu à leur tour à la concertation avec tous les partenaires. Une fois cette concertation terminée, le ministre arrêtera ses décisions aucours du mois de juin 1991.

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