Question de M. SCHUMANN Maurice (Nord - RPR) publiée le 14/03/1991

M. Maurice Schumann exprime à M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, son étonnement devant les propositions du conseil national des programmes qui interdiraient aux élèves de première et de terminale des " voies " scientifiques de suivre un enseignement optionnel de latin ou de grec. Au moment où beaucoup découvrent ou redécouvrent la valeur formatrice de l'apprentissage des langues anciennes, son rôle dans le développement des facultés de raisonnement, sa contribution à la maîtrise de la langue française et à l'acquisition d'une culture générale dont on ne sache pas qu'elle soit inutile aux scientifiques, ces propositions lui semblent procéder d'une conception étroite, et pour tout dire dépassée, des formations scientifiques. Il observe en outre que de telles mesures dissuaderaient inévitablement les élèves qui se destinent aux voies scientifiques d'aborder l'étude du latin et du grec, et réduiraient donc encore la place des études de lettres classiques dans le système éducatif français. Pour ces raisons, il souhaiterait être assuré que tous les élèves de première et de terminale continueront de pouvoir, s'ils le désirent, suivre un enseignement de grec ou de latin.

- page 514


Réponse du ministère : Éducation publiée le 09/05/1991

Réponse. - Le rapport remis par le Conseil national des programmes au ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur la réforme des lycées, a permis d'ouvrir le débat sur un aspect essentiel de la rénovation de notre système éducatif sans préjuger des décisions que le ministre sera amené à prendre dans ce domaine. Les suggestions qu'il contient sur l'aménagement des structures et l'organisation des enseignements donnent lieu actuellement à une très large concertation avec les partenaires du système éducatif notamment au sein du conseil supérieur de l'éducation. Il va de soi qu'il sera tenu compte des avis et des propositions qui se seront dégagés au cours de cette discussion pour l'élaboration des propositions ministérielles qui seront rendues publiques en avril. Les propositions donneront lieu à leur tour à la concertation avec tous les partenaires. Une fois cette concertation terminée, le ministre arrêtera ses décisions au cours du mois de juin 1991.

- page 988

Page mise à jour le