Question de M. VIZET Robert (Essonne - C) publiée le 21/02/1991

M. Robert Vizet attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la famille et aux personnes âgées sur la situation préjudiciable réservée aux aides-ménagères, confrontées à des pertes de pouvoir d'achat substantielles, à travers les axes économiques et politiques gouvernementaux relatifs au contrôle des dépenses, notamment. En dépit des services éminents rendus, les orientations qui président au financement de la prestation aide-ménagère témoignent d'insuffisances caractérisées, qui risquent de remettre en cause le fonctionnement même des structures de santé à domicile, tout en allant à l'encontre des déclarations d'attachement à l'égard d'une politique en faveur des personnes âgées. Il porte à son souvenir que le salaire des aides-ménagères est actuellement à 98 p. 100 du S.M.I.C., alors qu'en 1981 il était de 126 p. 100. Par conséquent, il lui demande de bien vouloir retenir les mesures indispensables à une rémunération décente de ces personnels, par la renégociation du taux directeur C.N.A.V.T.S., qui, seule, peut permettre aux associations concernées de recouvrer leurs moyens de fonctionnement, et les dispositions qu'il envisage de retenir pour assurer la reconnaissance et la carrière professionnelle des personnels diplômés.

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Réponse du ministère : Famille publiée le 17/10/1991

Réponse. - Les conditions de travail et de rémunération des personnels de l'aide à domicile sont fixées, pour les personnels employés par des centres communaux d'action sociale, par des dispositions prises dans le cadre de la réglementation applicable à la fonction publique territoriale, relevant du ministère de l'intérieur. Les personnels employés par des associations, très majoritaires, sont régis par des conventions collectives agréées par mon département ministériel. Pour l'année 1990, la progression de la rémunération moyenne des personnels régis par la convention collective du 11 mai 1983 a été, compte tenu de l'agrément de l'important avenant n° 2/1990 sur la prévoyance, de 3,86 p. 100. En 1991, le taux de participation de la C.N.A.V.T.S. au financement de l'aide ménagère a été revalorisé au 1er juillet 1991 (4,31 p. 100 sur l'ensemble de l'année), permettant ainsi une augmentation significative des rémunérations des aides ménagères (4,11 p. 100 en moyenne annuelle). En effet, l'avenant n° 2/91 du 27 juin 1991 à la convention collective du 11 mai 1983 a été agréé par arrêté du 10 juillet 1991. Il prévoit d'étaler sur trois exercices la montée en charge d'une nouvelle grille indiciaire pour les aides ménagères. Par ailleurs, cet avenant a créé à compter du 1er avril 1991 une grille de salaire spécifique pour les aides ménagères titulaires du certificat d'aptitude aux fonctions d'aide à domicile. Ainsi, les différentes mesures approuvées et financées tant en 1990 qu'à partir de 1991 constituent-elles une amélioration sensible de la situation des aides ménagères et marquent bien la volonté du Gouvernement de développer l'efficacité et la qualité de l'aide à domicile.

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