Question de M. GIROD Paul (Aisne - R.D.E.) publiée le 07/02/1991

M. Paul Girod attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur les protestations véhémentes et fondées des professeurs d'histoire et de géographie. En effet, parce qu'ils ont toujours eu pour principal souci la défense du niveau global de l'enseignement, tant pour les filières courtes que pour les filières longues, il leur paraît regrettable, dans ce dernier cas, qu'une spécialisation prématurée conduise à réduire le champ culturel des élèves à l'heure où entreprises et administrations recherchent des cadres cultivés ayant une large ouverture d'esprit et une connaissance solide du monde contemporain. La dégradation de l'éducation civique, alors que des événements récents montrent que l'insertion des jeunes dans la société n'est pas un luxe, est inquiétante. Ces disciplines fondamentales que sont l'histoire et la géographie pour cette insertion, pour la formation du citoyen et la compréhension du mondecontemporain, devraient être enseignées à tous les jeunes scolarisés dans le secondaire d'une manière générale et non la suppression de 25 p. 100 de ces enseignements. Il lui demande donc sa position sur ces réflexions.

- page 227


Réponse du ministère : Éducation publiée le 25/04/1991

Réponse. - Le rapport remis par le Conseil national des programmes au ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur la réforme des lycées, a permis d'ouvrir le débat sur un aspect essentiel de la rénovation de notre système éducatif sans préjuger des décisions que le ministre sera amené à prendre dans ce domaine. Les suggestions qu'il contient sur l'aménagement des structures et l'organisation des enseignements donnent lieu actuellement à une très large concertation avec les partenaires du système éducatif, notamment au sein du Conseil supérieur de l'éducation. Il va de soi qu'il sera tenu compte des avis et des propositions qui se seront dégagés au cours de cette discussion pour l'élaboration des propositions ministérielles qui seront rendues publiques en avril ; les propositions donneront lieu à leur tour à la concertation avec tous les partenaires. Une fois cette concertation terminée, le ministre arrêtera ses décisions aucours du mois de juin 1991.

- page 874

Page mise à jour le