Question de M. LACOUR Pierre (Charente - UC) publiée le 25/10/1990
M. Pierre Lacour attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les préoccupations exprimées par les sapeurs-pompiers du département de la Charente à l'égard de l'absence de concertation ayant présidé à la parution d'un certain nombre de textes réglementaires les concernant mais qui ne permettront nullement d'assurer la nécessaire évolution des services de secours français. Il semblerait notamment que les problèmes relatifs aux sapeurs-pompiers volontaires et, singulièrement, leur disponibilité, leur formation, leur protection sociale et l'intégration des sapeurs-pompiers dits " permanents ", les problèmes liés au service de santé qu'ils réclament, à juste titre, depuis de longues années, la reconnaissance et la définition de leur rôle, aux sapeurs-pompiers professionnels dont les statuts ne répondent pas à leur attente, notamment quant à leur assimilation aux cadres techniques territoriaux, n'ont nullement été réglés par les décrets récemment publiés. Il lui demande de bien vouloir lui préciser les décisions qu'il envisage de prendre visant à porter remède à cette situation, à bien des égards préoccupante dans la mesure où les sapeurs-pompiers volontaires et professionnels sont atteints d'un très grand découragement.
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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 14/03/1991
Réponse. - Les représentants des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires ont présenté au cours des récentes semaines un ensemble de revendications portant sur les problèmes statutaires propres aux sapeurs-pompiers professionnels, et aux sapeurs-pompiers volontaires ainsi que sur l'organisation générale de la sécurité sociale en France. Le statut des sapeurs-pompiers professionnels, publié au Journal officiel du 26 septembre 1990, répond à une attente de la profession. Il fallait que sa publication intervienne rapidement afin que les nouvelles dispositions entrent en vigueur sans retard. Ces avancées sont réelles : raccourcissement avec déroulement de carrière pour les sapeurs-pompiers caporaux et sous-officiers ; gains indiciaires pour les catégories B et C ; accès plus large au grade supérieur. e plus, ces mesures s'ajoutent à l'augmentation de la prime de feu et à son intégration dans le traitement de base servant au calcul de la retraite. Il s'agit là de mesures parmi les plus importantes qui aient été accordées à des agents publics locaux. Les questions qui restaient en discussion ont été réexaminées le 1er décembre dernier et un accord a été obtenu sur les points suivants : un avancement exceptionnel pendant une période transitoire de deux ans pour les caporaux-chefs titulaires du brevet d'aptitude au grade de sergent sera substitué à l'avancement exceptionnel par examen professionnel spécial prévu par l'article 25 du décret portant statut particulier du cadre d'emploi des sapeurs-pompiers professionnels non officiers ; pour les adjudants-chefs une promotion au choix au grade de lieutenant sera organisée, à titre exceptionnel, pour soixante-quinze adjudants-chefs assurant des fonctions de chefs de corps ou exerçant des responsabilités particulières ; pour le concours externe des lieutenants, toute référence à un âge minimal pour concourir sera supprimée ; pour les officiers de catégorie A l'indice brut terminal des commandants sera porté à 881 à partir du 1er août 1996. Par ailleurs, la date (1er janvier) à laquelle doivent être remplies les conditions pour l'avancement des officiers de catégorie A sera retirée du statut. Les 210 000 sapeurs-pompiers volontaires apportent également à notre dispositif de secours une contribution essentielle. Ils doivent donc être pleinement intégrés aux services départementaux d'incendie et de secours et bénéficier des meilleurs atouts pour remplir leur mission. Dans cette perspective, deux problèmes importants doivent être réglés : la protection sociale, en particulier en cas d'incapacité temporaire, et la disponibilité. Sur le premier point, le Gouvernement déposera un projet de loi à la session de printemps 1991 afin que les sapeurs-pompiers volontaires bénéficient d'une protection comparable à celle des professionnels. Le règlement du problème de la disponibilité des volontaires, qui conditionne en réalité leur formation comme leur aptitude opérationnelle, suppose au préalable un travail de réflexion approfondi mené avec les associations d'élus, d'employeurs et les représentants de la profession pour étudier les droits et garanties qui devront être reconnus aux volontaires, tout en prenant en compte les contraintes particulières des entreprises et des services. Ce groupe de travail sera constitué prochainement.
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