Question de M. MINETTI Louis (Bouches-du-Rhône - C) publiée le 28/06/1990
M. Louis Minetti attire l'attention du M. le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle sur l'aggravation du chômage à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), due en particulier à la casse de l'industrie de la construction navale : 4 500 demandeurs d'emploi dans la ville, dont 1 500 en fin de droits, des centaines de familles victimes ou menacées de saisie et d'expulsion de leur logement, le mal-vivre et souvent le désespoir pour de nombreux hommes, femmes, jeunes et enfants. Depuis quelques mois, regroupés dans leur comité de chômeurs C.G.T., ces derniers font valoir, avec le soutien de la population et notamment des élus communistes, leurs aspirations à retrouver un travail stable et leurs droits légitimes à une juste indemnisation du chômage, une vraie protection sociale, une formation professionnelle de qualité, et une prise en compte de situations d'urgence. Il s'agit, en premier lieu, d'assurer leur droit au travail. Les possibilités de faire redémarrer l'emploi existent à La Ciotat par la relance des chantiers navals qui serait possible si le Gouvernement acceptait la demande du conseil général des Bouches-du-Rhône de prendre possession de l'outillage qui serait ensuite loué à la société Lexmar. Ainsi, la possibilité de mise en chantier de grands navires multicoques pourrait créer à terme, avec la sous-traitance, 6 000 emplois à La Ciotat et dans la région. Il s'agit ensuite, tant qu'ils sont en situation de chômage, de leur permettre d'accéder à une réelle couverture sociale, notamment par la revalorisation de l'allocation chômage qui devrait être portée à 80 p. 100 du S.M.I.C. à 6 500 francs revendiqué, de bénéficier d'une formation professionnelle de qualité, rémunérée dans les mêmes proportions. Il est urgent de supprimer la notion inacceptable de fin de droits. Ces mesures peuvent être financées par une cotisation prélevée sur les placements financiers des entreprises et des banques. Il s'agit enfinde permettre à ces familles, durement touchées par ce fléau du chômage, de bénéficier de mesures d'urgence visant à assurer leur protection, telles que l'interdiction par la loi de saisies et expulsions, de coupures de gaz et d'électricité, l'examen au cas par cas de problèmes financiers auxquels ces familles sont confrontées, le déblocage des fonds sociaux à l'Assédic pour les cas d'urgence présentés devant cet organisme. Il lui demande quelles mesures urgentes il compte prendre pour satisfaire ces légitimes revendications.
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La question est caduque
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