Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 31/05/1990
M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de Mme le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale, chargé de la famille, les informations parues dans Le Figaro du 26 mai concernant l'activité du service national d'accueil téléphonique pour l'enfance maltraitée. Selon cet article le standard téléphonique de S.O.S. enfance maltraitée, auquel se dévouent trente spécialistes des drames de l'enfance, serait " régulièrement submergé ", à tel point qu'entre onze heures et dix-sept heures il ne serait répondu qu'à la moitié des appels au secours ou demandes d'écoute d'enfants maltraités appelant le numéro vert du service précité. Il lui demande : 1° quelles dispositions elle va prendre pour que désormais soient réunis les effectifs de répondants et les moyens techniques permettant de répondre à tous les appels au numéro vert de S.O.S. enfance maltraitée ; 2° sur les 16 800 appels enregistrés au 1er trimestre 1990 combien venaient du département du Rhône.
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Réponse du ministère : Famille publiée le 27/12/1990
Réponse. - Les sondages effectués par les postes et télécommunications indiquent en effet que le service national d'accueil téléphonique pour l'enfance maltraitée ne répond entre onze heures et dix-sept heures qu'à environ la moitié des personnes appelant le numéro vert, les lignes étant généralement saturées à ce moment de la journée. Il convient néanmoins de noter que le taux d'appels n'aboutissant pas tend à baisser, compte tenu d'une réduction observée ces dernières semaines du nombre total d'appels. Par ailleurs, il faut savoir que ce pourcentage se situe dans la moyenne de ceux comptabilisés aux autres numéros verts nationaux. Cela dit, le problème évoqué par l'honorable parlementaire n'est pas sans préoccuper le représentant du ministère des affaires sociales et de la solidarité au sein du conseil d'administration du service téléphonique qui a déjà soulevé dans le cadre de cette instance la question de l'opportunité d'accroître l'effectif des " écoutants ". La directrice du service, Mme Brachet, a répondu qu'elle souhaiterait attendre la fin de l'année 1990 pour prendre une décision sur ce point. Cette position semble sage car, avant de décider de recruter du personnel, il convient de savoir si la tendance actuelle à la baisse du nombre d'appels sans réponse va ou non se poursuivre. Enfin, sur les 16 800 appels enregistrés au premier trimestre par le service, soixante-six ont été identifiés comme venant du département du Rhône, onze de ces appels signalaient des situations de mauvais traitements qui ont été transmises aux services départementaux, les cinquante-cinq autres étaient des demandes d'aide ou de renseignements.
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