Question de M. FRANÇOIS Philippe (Seine-et-Marne - RPR) publiée le 26/04/1990
M. Philippe François attire l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale sur les très vives préoccupations exprimées par les professions libérales sur les conséquences de la nouvelle augmentation des charges des professionnels libéraux résultant des taux des cotisations dues au titre des prestations familiales pour 1990. Les professions s'élèvent contre le non-respect des engagements pris par le Gouvernement qui prévoyaient de ne publier le décret modifiant les taux qu'après consultation des représentants de l'ensemble des professionnels intéressés. Il lui demande de lui préciser quelles sont les mesures qu'il envisage de prendre ou de proposer visant à porter remède à cette situation.
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Réponse du ministère : Solidarité publiée le 12/07/1990
Réponse. - Les représentants des professions libérales ont été consultés avant l'élaboration du décret du 30 mars 1990, notamment par le biais de l'U.N.A.P.L. et de l'U.P.A. Ce décret fixe, à 4,9 p. 100 sur la totalité de la rémunération et 2,1 p. 100 sur la rémunération plafonnée, les taux de la cotisation d'allocation familiale des travailleurs indépendants, soit un taux global de 7 p. 100, en baisse d'un point par rapport à 1989. Ces taux permettent de prendre en compte la situation spécifique des travailleurs indépendants et des professions libérales en application de la volonté du Gouvernement et du législateur, exprimée lors du vote de la loi du 13 janvier 1989. Ces dispositions allègent la charge qui aurait résulté, pour les membres de ces professions, titulaires de revenus élevés, d'un déplafonnement total. Le taux de déplafonnement est en effet sensiblement inférieur à celui applicable aux rémunérations versées aux salariés alors que le taux global est identique à celui applicable aux cotisations d'allocations familiales sur salaires. De la sorte, le surcoût que la mesure aurait pu engendrer pour les travailleurs indépendants à hauts revenus se trouve réduit, alors que les travailleurs indépendants dont les ressources sont inférieures au plafond de la sécurité sociale, notamment les jeunes qui s'installent, verront leurs cotisations diminuer.
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