Question de M. POUILLE Richard (Meurthe-et-Moselle - U.R.E.I.) publiée le 08/02/1990
M. Richard Pouille appelle l'attention de M. le Premier ministre sur la profonde émotion qu'a provoquée chez les anciens combattants d'Indochine et les familles des victimes du Viet-Minh l'initiative de l'Unesco tendant à célébrer cette année à Paris le centième anniversaire de la naissance d'Hô Chi Minh. Il lui demande si le Gouvernement a bien l'intention de tenir compte de la légitime opposition des intéressés à une telle manifestation, alors notamment que la récente discussion du projet de loi portant création du statut de prisonnier du Viet-Minh vient d'être l'occasion de rappeler l'horreur et la cruauté des conditions de détention qu'ont subies nos compatriotes, civils, comme militaires, captifs de ce régime totalitaire.
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Transmise au ministère : Affaires étrangères
Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 15/03/1990
Réponse. - Comme le sait l'honorable parlementaire, la conférence générale de l'Unesco a adopté par consensus en novembre 1987, le principe de la célébration du centième anniversaire de la naissance de Nehru et d'Hô Chi Minh sans que les pays membres aient eu à se prononcer de manière explicite sur la tenue d'une telle cérémonie. Les pays de la Communauté, dont la France, ont à l'époque souligné le caractère politique que ne manquerait pas de revêtir la célébration de l'anniversaire de la naissance d'Hô Chi Minh et souhaité qu'à l'avenir ces manifestations soient réservées à la commémoration de personnalités culturelles. Il reste qu'il n'est évidemment plus possible de remettre en cause les décisions prises et qu'il ne peut être question non plus de contester le droit pour l'Unesco de procéder à cette célébration. S'agissant de la participation de notre pays à cette commémoration, elle ne saurait en tout état de cause être arrêtée avant que le Gouvernement ait reçu une invitation officielle à s'y associer. L'honorable parlementaire peut cependant d'ores et déjà être assuré que dans cette hypothèse, la décision du Gouvernement tiendra le plus grand compte des opinions et des sensibilités qui sont amenées à s'exprimer sur cette question.
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