Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 14/12/1989

M. Edouard Le Jeune demande à M. le ministre de l'agriculture et de la forêt quelles mesures il entend prendre en 1990 en faveur de l'enseignement agricole afin de continuer à élever le niveau de qualification des jeunes agriculteurs dans la perspective de l'acte unique européen.

- page 2068


Réponse du ministère : Agriculture publiée le 22/03/1990

Réponse. - L'ambition du ministère de l'agriculture et de la forêt est de mettre l'enseignement agricole au niveau des formations de même nature dispensées dans les pays européens partenaires de la France dans la Communauté économique européenne. Un chemin important a été parcouru en ce sens, avec le chantier de rénovation ouvert dès la fin de l'année 1982. Portée en germe par les deux lois de 1984 relatives à l'enseignement agricole, celle-ci a concerné successivement, après l'implantation des classes de 4e et 3e préparatoires, les B.T.A., C.A.P.A., B.E.P.A., B.T.S.A. L'effort attendu de cette démarche est l'élévation du niveau de qualification de nos futurs agriculteurs qui devront, à compter du 1er janvier 1992, posséder au minimum le B.T.A. pour justifier de la capacité professionnelle en vue de l'installation comme exploitant et bénéficier des aides financières de l'Etat, ainsi que le prévoit l'article 2-4 du décret n° 88 - 176 du 23 février 1988 relatif aux aides à l'installation des jeunes agriculteurs. La perspective de l'Acte unique européen a conduit le ministère de l'agriculture et de la forêt à décider de poursuivre cette rénovation avec les objectifs suivants : offrir des formations encore plus variées, mieux adaptées aux nouvelles exigences économiques ; favoriser la formation d'hommes et de femmes qui continueront à vivre dans le milieu rural, mais travailleront dans d'autres secteurs économiques que celui de la production agricole ; élever le niveau de qualification des actifs agricoles ; il sera sans doute nécessaire de persévérer dans cette voie, car la réussite dans le secteur agricole, plus encore qu'ailleurs, semble prioritairement tributaire d'une bonne formation des techniciens, cadres et ingénieurs de l'agriculture. Il semble utile d'indiquer que le ministère de l'agriculture et de la forêt a eu l'occasion de rappeler ces desseins dans la réponse à la question écrite n° 19-868. S'agissant de l'enseignement supérieur agricole, une démarche de même nature est entreprise ayant pour ambition de le porter au niveau d'excellence qu'exige la réussite du secteur agricole et agro-industriel français. A cette fin, le ministère de l'agriculture et de la forêt a engagé la constitution de pôles performants d'enseignement et de recherche, ouverts à la communauté scientifique et universitaire.

- page 612

Page mise à jour le