Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 23/11/1989
M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur la situation au Salvador. Il souhaiterait savoir si, parmi les 318 Français installés dans ce pays, certains ont été touchés par les combats et si des mesures spéciales sont prises pour assurer leur sécurité.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 25/01/1990
Réponse. - Dès le début de l'offensive du Front Farabundo Marti de libération nationale sur la capitale du Salvador, où est regroupée la grande majorité de nos compatriotes installés dans ce pays, des dispositions ont été prises afin de préserver la sécurité de la communauté française. Conformément au plan de sécurité et d'évacuation, notre ambassade a fait diffuser à nos ressortissants des consignes de prudence, par le canal des chefs d'îlot, avec lesquels chacun a été invité à rester en contact étroit. Parallèlement, les moyens dont elle dispose pour assurer la sauvegarde de nos compatriotes ont été renforcés par l'envoi sur place d'un détachement de gendarmes, de stocks de sécurité supplémentaires et de matériel de communication radio. Le gouvernement français a également mis en alerte un avion militaire permettant de procéder à bref délai, si nécessaire, à l'évacuation des Français résidant à San Salvador. Toutefois, l'aéroport de cette ville étant demeuré ouvert, nos compatriotes désireux de quitter le pays ont pu, jusqu'à présent, emprunter des lignes aériennes régulières, au besoin avec l'aide financière de ce ministère. Par ailleurs, les personnels de l'Etat dont la présence sur place n'était pas indispensable au fonctionnement de notre ambassade, leurs familles et les volontaires du service national actif ont regagné la France. Actuellement, environ cent quatre-vingts membres de notre communauté, double-nationaux pour la plupart, ont choisi de demeurer sur place. A ces résidents, il convient d'ajouter quelque cinquante journalistes, membres d'organisations humanitaires ou agents de notre représentation diplomatique. Fort heureusement, les combats n'ont fait aucune victime parmi nos compatriotes. Le gouvernement français continue à suivre avec une particulière attention l'évolution de la situation dans la capitale salvadorienne et, en particulier, dans les quartiers ouest de celle-ci, où résident la plupart denos ressortissants et demeure prêt, si les événements le justifiaient, à mettre en oeuvre le dispositif d'évacuation prévu.
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