Question de M. FAURE Jean (Isère - UC) publiée le 23/11/1989
M. Jean Faure attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur le fait qu'après avoir pris connaissance du calendrier scolaire triannuel, les maires des stations de sports d'hiver réunis en assemblée générale ont demandé le réexamen de ce calendrier très préjudiciable pour les sports d'hiver. Ils proposent le rétablissement des trois zones géographiques pour les vacances d'hiver ainsi que la modification des dates des vacances de printemps, celles-ci devant se situer entre le 15 et le 30 avril au plus tard. Il lui demande quelles suites il compte réserver à cette proposition.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 21/12/1989
Réponse. - La finalité essentielle du calendrier scolaire est d'organiser le travail scolaire selon un rythme annuel régulier, adapté aux besoins réels des élèves et aux exigences d'une pédagogie de la réussite. Prenant en compte les conclusions convergentes des travaux de recherche, conduits par des biologistes, pédiatres, psychologues de différentes nationalités sur les rythmes biologiques et sur les rythmes d'apprentissage des enfants et des adolescents, la loi d'orientation sur l'éducation du 10 juillet 1989 prévoit ainsi, en son article 9, que les trente-six semaines de travail de l'année scolaire sont réparties en cinq périodes de durée comparable. C'est désormais en fonction de cette priorité pédagogique, que le calendrier scolaire définit la durée et les dates des périodes de travail, et par voie de conséquence la durée et les dates des périodes de vacances. La date sensiblement plus tardive des vacances de printemps résulte de l'application de ce principe,l'irrégularité des périodes de travail - entre quatre et douze semaines - qui caractérisait jusqu'ici l'année scolaire, rendant nécessaire un rééquilibrage. Cet objectif a été recherché par la concertation avec l'ensemble des partenaires du système éducatif, y compris avec les organismes représentatifs de l'ensemble des professionnels du tourisme, dont les avis ont été écoutés et les intérêts légitimes pris en compte. C'est ainsi que les vacances de février conservent la même amplitude - trois semaines complètes - que les années précédentes. Les académies de la première zone ne partent pas en vacances de printemps à une date postérieure au 20 avril, date considérée par la Confédération française des industries touristiques comme la date à ne pas dépasser. En outre, conformément au voeu de toutes les organisations, en particulier l'association des maires des stations françaises de sports d'hiver, la durée des vacances de Noël a été portée à deux semaines complètes et la rentrée scolaire repoussée au 10 septembre. Par ailleurs, la fixation d'un calendrier triennal, connu plus d'une année avant son entrée en vigueur, satisfait une demande ancienne et justifiée des professionnels du tourisme, qui estimaient qu'un calendrier annuel et trop tardivement annoncé, ne permettait pas les prévisions à moyen terme exigées par une politique rationnelle de développement de leur secteur d'activité, ni de réaliser les adaptations, que les changements affectant le système éducatif pouvaient rendre nécessaires. Dans ce cadre pluriannuel, certains professionnels considèrent que des vacances de printemps plus tardives ouvrent aussi des perspectives positives. D'une part, une demande nouvelle pourrait se manifester de la part des très nombreuses familles qui ne partaient pas jusqu'ici pendant les vacances de printemps, parce qu'elles étaient trop précoces pour ceux qui ne pratiquent pas les sports d'hiver. D'autre part, l'étalement des vacances scolaires, envisagé dans le cadre européen, se trouve favorisé. Chez nos voisins en effet, les vacances de février n'existent pas ou sont très brèves, et les traditionnels congés de Pâques restent situés à l'articulation des mois de mars et d'avril. Le nouveau calendrier scolaire est l'un des aspects importants de la modernisation de notre système éducatif, que la nation attend. Il est certain qu'il exigera de tous : enseignants, parents, collectivités locales, responsables économiques, des changements d'habitudes et des efforts d'adaptation quelquefois difficiles. C'est pourquoi le dialogue reste ouvert avec l'ensemble de ces partenaires, avec le seul souci de dégager les solutions les plus conformes à l'intérêt des enfants. ; de ces partenaires, avec le seul souci de dégager les solutions les plus conformes à l'intérêt des enfants.
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