Question de M. SOUFFRIN Paul (Moselle - C) publiée le 12/10/1989
M. Paul Souffrin expose à M. le ministre de l'agriculture et de la forêt que les premières données statistiques du dernier recensement de l'agriculture en Lorraine montrent une accélération du processus de concentration foncière, c'est-à-dire le recul de la petite et moyenne propriété familiale au profit de la grande exploitation. Pour une surface agricole utile stable, la région a perdu un quart de ses paysans entre 1979 et 1988. C'est en Moselle que le recul est le plus sensible : un tiers des paysans ont abandonné leur exploitation. Il ne reste plus en Lorraine que 27 000 exploitations ; le nombre de propriétés de plus de 100 hectares y a progressé de 36 p. 100 ; 14 500 chefs d'exploitation sont âgés de plus de 50 ans. Selon certaines prévisions, l'agriculture lorraine devrait perdre encore 2/3 de ses effectifs et 1/4 de la S.A.U. d'ici à l'an 2000. Mettre fin à cette désertification rurale supposerait un changement des politiques agricoles, nationale et européenne. Cependant, il est possible de favoriser le rajeunissement de la population active agricole car la Lorraine est classée parmi les dernières régions françaises pour le nombre d'installations de jeunes agriculteurs et pour le nombre de reprises d'exploitation. Un effort spécifique en ce domaine doit être fait pour la Lorraine qui doit éviter de cumuler friches industrielles et friches agricoles. C'est pourquoi il lui demande de lui indiquer quelles mesures il compte prendre pour relancer fortement l'aide à l'installation des jeunes agriculteurs en Lorraine.
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La question est caduque
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