Question de M. RUFIN Michel (Meuse - RPR) publiée le 05/10/1989
M. Michel Rufin attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sur la réalité de la rage animale dans plusieurs départements français, en particulier dans ceux de l'Est et du Nord-Est. Bien que l'on observe une relative stabilité du phénomène ces dernières années, il n'en demeure pas moins préoccupant et représente un danger pour l'homme. C'est la raison pour laquelle il souhaiterait connaître, d'une part, les résultats de la prophylaxie mise en oeuvre actuellement, spécialement l'efficacité et l'état d'avancement du programme de vaccination par voie orale des renards et, d'autre part, la politique de lutte contre la rage que le Gouvernement entend conduire à l'avenir, notamment le niveau des crédits qui lui seront réservés dans le cadre de la loi de finances pour 1990.
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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 04/01/1990
Réponse. - Le nombre de départements français actuellement déclarés officiellement atteints par la rage est de trente-quatre. Les méthodes de lutte contre cette maladie mises en oeuvre jusqu'en 1986 étaient exclusivement basées sur des mesures offensives visant à réduire la population vulpine, ainsi que sur les mesures défensives alliant un volet sanitaire et un volet médical destinée à assurer la protection de l'homme et des animaux domestiques. Si ces dispositions ont permis d'éviter l'apparition de tout cas de rage humaine autochtone, elles se sont révélées insuffisantes pour faire régresser la rage dans les départements où l'enzootie s'était installée. L'efficacité de la vaccination orale des renards ayant été démontrée en Suisse, cette nouvelle méthode a été utilisée pour la première fois en France à titre expérimental en 1986. Les superficies traitées ont été progressivement accrue pour englober à terme tous les territoires infectés. A l'issue de la dernière campagne de l'automne 1989, la superficie totale traitée depuis 1986 était de 36 191 kilomètres carrés. Cette dernière campagne a concerné trois zones : Nord frontalière et la R.F.A., du Luxembourg et de la Belgique. - Sud frontière de la Suisse et de l'Italie. - Ouest constituée par certains départements de la région parisienne. Il est encore trop tôt pour évaluer l'efficacité de ce programme dans la mesure où une zone n'est considéré comme traitée qu'après trois campagne successives, le stade expérimental n'ayant par ailleurs été dépassé que depuis 1988. En 1989, le budget réservé au programme de vaccination orale des renards contre la rage a été de 4,5 millions de francs. En 1990, il est prévu de doubler les surfaces vaccinées en 1989. Ce projet demandera un effort budgétaire très significatif qui ne pourra pas être assuré par le seul chapitre consacré à la lutte contre les maladies animales ; des participations extérieures vont ainsi être sollicitées et notamment celles des départements concernés.
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