Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 14/09/1989
M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur la situation en Chine. Il souhaiterait savoir si le retour sur place de la communauté française s'est complètement réalisé et en particulier si la rentrée scolaire de nos compatriotes a pu s'effectuer normalement. A la suite des événements de Pékin, est-il possible de parler d'une attitude commune des grands pays occidentaux vis-à-vis de la Chine ou peut-on constater une attitude différente des partenaires à l'égard de ce pays, notamment dans la reprise des relations économiques et financières ?
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 25/01/1990
Réponse. - Quelque six mois après les événements de Tiananmen, la situation en Chine reste marquée par de grandes incertitudes. Le dernier plénum du comité central du parti, qui s'est tenu du 6 au 9 novembre, a reflété une volonté de retour à la normale, mais il a exprimé surtout une recherche de compromis, entre des tendances contradictoires. La volonté du Gouvernement de Pékin de maintenir les réformes et l'ouverture sur l'étranger reste soumise à interrogation. En ce qui concerne la communauté française, la sécurité des étrangers en Chine étant à présent assurée, son retour s'est fait dans de bonnes conditions. La rentrée scolaire s'est réalisée également de manière satisfaisante, malgré un retard d'une semaine pris à la suite de difficultés de recrutement de deux enseignants. L'attitude des pays occidentaux vis-à-vis de la Chine a été caractérisée par un esprit de concertation. Lors du conseil européen de Madrid, les Douzes ont adopté un certain nombre de mesures concernant le gel de leurs relations bilatérales s'appliquant notamment à l'octroi d'aides financières et au commerce des armes. Le sommet de l'Arche a arrêté des orientations allant dans le même sens. Ces mesures ont été reconfirmées à l'occasion des différentes réunions communautaires. Elles ont été dans leur ensemble respectées. Les Etats-Unis et le Japon ont signé la déclaration du sommet du G 7 à Paris (15 juillet) qui préconisait l'adoption de mesures analogues à celles de Madrid. Malgré des pressions de la part des milieux d'affaires américains et japonais allant dans le sens d'un assouplissement, les deux pays s'en tiennent aux engagements souscrits. Les échanges d'affaires courants entre la Chine et ses partenaires occidentaux ne sont toutefois pas affectés par les mesures de gel. Les pays occidentaux estiment que, dans la mesure où la situation politique et économique en Chine le permet, ils doivent être encouragés.
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