Question de M. MOREIGNE Michel (Creuse - SOC) publiée le 07/09/1989

M. Michel Moreigne informe M. le ministre de l'agriculture et de la forêt que son attention est attirée, de façon toute particulière, par les organisations professionnelles agricoles creusoises sur le caractère pénalisant que présenteraient d'éventuelles importations de viandes - de viande bovine notamment - dans un département dont l'activité - essentiellement agricole - est axée en premier lieu sur l'élevage. Il lui demande de bien vouloir lui faire savoir très exactement quelles dispositions et mesures compensatoires indispensables seraient, le cas échéant, mises en place par la Communauté économique européenne.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 22/02/1990

Réponse. - La situation actuelle du marché de la viande bovine au sein de la Communauté ne justifie pas d'importations massives comme vous semblez le craindre. En effet le degré d'autoapprovisionnement communautaire devrait être en 1990 proche de celui de cette année, c'est-à-dire que la production devrait être à peine inférieure à la consommation. Compte tenu de près de 500 000 tonnes de viandes importées, essentiellement dans le cadre d'importations préférentielles, les quantités disponibles permettront de satisfaire aux besoins intérieurs et de réaliser des exportations encore très importantes sur le marché mondial. L'évolution en 1989 du prix de marché en France des bovins ne reflète d'ailleurs pas du tout la situation communautaire : ce prix se situe parmi les plus élevés de la Communauté ; il a aussi nettement progressé depuis le début de l'année, ce qui n'est pas le cas du prix moyen communautaire. L'année 1989 et probablement l'année 1990 devraient constituer en quelque sorte un point bas de la production ; plusieurs éléments permettent de penser que non seulement il n'y aura pas dans les années à venir un important déficit de viande dans la Communauté, mais qu'il y aura reprise de la production au-delà de 1990 : le troupeau de vaches allaitantes se développe, les animaux abattus s'alourdissent, les veaux de boucherie se réduisent au profit de la production de viande rouge. la plupart des experts ont maintenant des avis relativement convergents sur ces perspectives, et la Commission a annoncé une légère hausse de la production communautaire pour 1990 (+ 1,6 p. 100).

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