Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 24/08/1989

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, s'il estime que le plan d'épargne populaire qu'il vient de présenter au conseil des ministres du 19 juillet est de nature à renverser la tendance que l'on constate depuis vingt ans, concernant la chute du taux d'épargne des ménages. Jusqu'à ce jour, tous les nouveaux produits envisagés n'ont pas donné aux Français le goût de faire des économies. Ils ont simplement provoqué des transferts entre différents placements sans créer une situation différente, sans doute pour la raison simple qu'ils ne répondaient pas à l'attente des épargnants qui souhaitent trouver dans leur épargne un complément de retraite substantielle et une forme d'assurance contre des difficultés imprévues.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 16/11/1989

Réponse. - L'évolution du taux d'épargne des ménages est passée en presque vingt ans de 16,7 p. 100 du revenu disponible des ménages en 1970 à 12 p. 100 en 1988. Cette baisse n'est pas propre à la France et se retrouve chez la plupart des pays industrialisés. L'analyse de cette décroissance est complexe puisqu'elle fait appel, d'une part, à des explications macro-économiques (moindre croissance du revenu disponible des ménages, désinflation...) et, d'autre part, à une évolution des mentalités plus tournées vers la satisfaction immédiate des besoins de consommation que vers la préparation de l'avenir. Ce niveau d'épargne est insuffisant au regard de l'effort d'investissement que le pays doit accomplir. C'est pourquoi le Gouvernement souhaite encourager tous les Français à s'engager dans un effort d'épargne de long terme pour mieux préparer l'avenir et notamment leur retraite. Le plan d'épargne populaire (P.E.P.), présenté au conseil des ministres du 19 juillet 1 989, répond à cet objectif. Les caractéristiques mêmes du P.E.P. qui est un produit simple placé sous le signe de la liberté contractuelle entre le souscripteur et l'intermédiaire financier permettent de penser qu'il se diffusera largement auprès de toutes les catégories de Français. Les différentes enquêtes réalisées montrent en outre qu'une fraction significative des personnes interrogées envisagent de réaliser un effort d'épargne supplémentaire, motivé par la préparation de leur retraite ou le désir de se constituer un capital pour l'avenir.

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