Question de M. LECANUET Jean (Seine-Maritime - UC) publiée le 13/07/1989
M. Jean Lecanuet demande à M. le ministre de la défense si les informations relatives à la dissolution du 39e régiment d'infanterie de Rouen, l'un des plus glorieux de France, sont fondées. Il lui demande de les démentir en raison de leur gravité. Il lui expose les raisons de son opposition à cette éventuelle décision : cette dissolution, jointe à d'autres suppressions d'unités, aboutirait à une quasi-démilitarisation de la Normandie. Elle traduirait une nouvelle atteinte à la capacité de l'armée de terre. Elle confirme la remise en cause de la loi de programmation militaire 1987-1991, approuvée par la quasi-totalité du Parlement. En réalité, elle exprimerait l'incapacité du Gouvernement à choisir entre les missions de défense pour assurer l'indépendance de la France et sa présence dans le monde.
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Réponse du ministère : Défense publiée le 28/09/1989
Réponse. - La dissolution du 39e régiment d'infanterie stationné à Rouen a été décidée pour 1990 dans le cadre des mesures de restructuration de l'armée de terre. Cette restructuration, tout en permettant de réaliser d'appréciables économies en personnel, met l'accent sur la priorité absolue à accorder à la capacité opérationnelle de nos forces. Elle se traduit par le remplacement des six régiments d'infanterie de division blindée par deux régiments d'infanterie de corps d'armée et par un régiment d'infanterie affecté à la brigade franco-allemande. Les régiments d'infanterie mécanisés ne sont bien entendu pas touchés. La réforme permet de rationaliser l'emploi des moyens et de diminuer le nombre des unités de commandement et de soutien mais ne modifie pas le potentiel de combat anti-char : en effet, les compagnies équipées de missiles HOT ne sont pas dissoutes mais affectées à d'autres formations. Enfin, il convient d'observer que la ville de Rouen conserve le71e régiment du génie implanté sur le terrain du Rouvray.
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