Question de M. DUFAUT Alain (Vaucluse - RPR) publiée le 29/06/1989

M. Alain Dufaut appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur la participation de notre pays aux cérémonies célébrant le 100e anniversaire de la naissance d'Hô Chi Minh. Il rappelle la mémoire des nombreux militaires français morts au combat en Indochine, alors qu'ils accomplissaient leur devoir au service de notre pays. Il y a deux ans seulement, le dernier corps des combattants d'Indochine morts pour la France et dont les sépultures avaient été regroupées dans les cimetières de Tan Son Nhut-Vungtau - Ba Huen revenait sur le sol français pour être inhumé. Ces soldats volontaires ou militaires de carrière ont droit au respect de la nation et ont marqué une page sombre de l'histoire de notre pays. Il s'interroge donc sur l'opportunité, trente-cinq ans après la fin des combats en Indochine, de la participation de notre pays à ces cérémonies de commémoration.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 26/10/1989

Réponse. - Comme le sait l'honorable parlementaire, la conférence générale de l'U.N.E.S.C.O. a adopté par consensus, en novembre 1987, le principe de la célébration du centième anniversaire de la naissance de Nehru et d'Hô Chi Minh sans que les pays membres aient eu à se prononcer de manière explicite pour ou contre la tenue d'une telle cérémonie ; ce qui n'a cependant pas empêché, à l'époque, les pays de la Communauté, dont la France, de relever le caractère politique que ne manquerait pas de revêtir la célébration de l'anniversaire de la naissance d'Hô Chi Minh et de souhaiter qu'à l'avenir ces manifestations soient réservées à la commémoration de personnalités culturelles. Il reste qu'il n'est évidemment plus possible de remettre en cause les décisions prises et qu'il ne peut être question non plus de contester le droit pour l'U.N.E.S.C.O. de procéder à cette célébration. S'agissant de la participation de notre pays à cette commémoration, elle ne saurait en tout état de cause être arrêtée avant que le Gouvernement ait reçu une invitation officielle à s'y associer. L'honorable parlementaire peut cependant d'ores et déjà être assuré que, dans cette hypothèse, la décision du Gouvernement tiendra le plus grand compte des opinions et des sensibilités qui sont amenées à s'exprimer sur cette question.

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