Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 29/06/1989
M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire quand il compte engager les importants travaux de rénovation qu'exige l'état de vétusté du Panthéon, en particulier le remplacement des barres de fer introduites dans les voûtes et les murs pour consolider l'édifice et qui, maintenant, sont rouillées et provoquent la chute de pierres qui tombent en lourds fragments.
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Réponse du ministère : Culture publiée le 31/08/1989
Réponse. - Ce monument dont la réalisation a été confiée à l'architecte Soufflot en 1755, puis à la mort de ce dernier le 29 août 1780 aux architectes Brerion, Rondelet et François Soufflot, a connu de nombreux aléas au cours de sa construction et jusqu'à son achèvement en 1806. Depuis une période récente des analyses et avis ont été formulés par les architectes en chef des monuments historiques successifs, ceci depuis que M. Sarrabezolles a fait part de la première chute de pierre le 13 septembre 1971. M. Kerisel, professeur honoraire à l'école nationale des ponts et chaussées, a écrit en décembre 1982 : " Contrairement à ce qui a été dit et écrit, les tassements du dôme ne proviennent absolument pas des fondations... la coupole, d'un diamètre extérieur de 22 mètres, d'un poids total de 12 500 tonnes, exerce sur les piliers une pression moyenne de 21,6 bars, ce qui fait plus du double de Saint-Pierre de Rome. " Dans une note de synthèse en date du 30 décembre 1987, M. Baptiste, architecte en chef des monuments historiques, indique que l'essentiel des désordres actuels paraît lié à des problèmes de climatologie, en particulier de condensation et de chocs thermiques avec leurs conséquences induites sur la corrosion des armatures et la cassure des pierres. Des mesures d'hygrométrie, de température et d'extensométrie sont en cours de réalisation par le centre expérimental du bâtiment et des travaux publics. Une reconnaissance de sol est effectuée par la société Simecsol. La responsabilité des études et recherches est confiée à M. Michel Bancon, ingénieur spécialisé dans la consolidation des monuments historiques, dont les structures connaissent des désordres. Il agit en collaboration avec le bureau de contrôle Socotec. Lorsque ces études complexes seront achevées, il est envisagé de réunir un groupe international d'experts car, vu la complexité du sujet, M. Bancon souhaite recueillir l'avis de ses éminents confrères internationaux. En tout état de cause, une première tranche de travaux sera engagée sur le budget de 1990 dans le cadre de la loi de programme sur les monuments historiques.
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