Question de M. MIROUDOT Michel (Haute-Saône - U.R.E.I.) publiée le 15/06/1989

M. Michel Miroudot appelle l'attention de M. le ministre de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire sur les immeubles sis 100, rue de Charonne à Paris, dont certains sont les restes d'un prieuré du dix-septième siècle que fréquenta Anne d'Autriche et qui abritent, de nos jours, un célèbre atelier de facture instrumentale spécialisé dans les clavecins ; il lui souligne que la spéculation immobilière est sur le point d'obtenir, par tous les moyens, l'éviction de cet atelier où les plus fameux interprètes de musique baroque ont souvent commencé leur carrière et touché leur premier clavier ; il lui demande enfin s'il n'est pas très précisément dans la mission de sauvegarde patrimoniale confiée à la rue de Valois de protéger un lieu qui est à la fois chargé d'histoire, architecturalement extraordinaire et le siège d'une pratique culturelle éminente.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 10/08/1989

Réponse. - Un ensemble de bâtiments sis 100, rue de Charone à Paris (11e) comprenant les vestiges d'un prieuré de Bénédictines et connu sous le nom de Madeleine-de-Traisnel fait l'objet d'une opération de promotion immobilière. Dans le cadre de l'instruction d'un permis de démolir, les services du ministère de la culture, de la communication, des grands travaux et du Bicentenaire ont, d'ores et déjà, pris les dispositions nécessaires pour préserver tous les bâtiments présentant un intérêt historique ou architectural. Par ailleurs, le ministre avait demandé au préfet de la région Ile-de-France, compétent pour inscrire un immeuble sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques d'ouvrir un dossier de protection pour la Madeleine-de-Traisnel et de le soumettre, dans les meilleurs délais, à la commission régionale du patrimoine historique, archéologique et ethnologique d'Ile-de-France. Cette commission, réunie le 28 juin dernier, donna un avis favorableà l'inscription de la chapelle et des autres bâtiments formant l'ancien couvent. Une décision sera prise prochainement par le préfet de région à la suite de l'avis rendu par ladite commission.

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