Question de M. GOUSSEBAIRE-DUPIN Yves (Landes - U.R.E.I.) publiée le 01/06/1989

M. Yves Goussebaire-Dupin appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer sur l'importance de la desserte Paris-Bordeaux-Irun-Madrid-Séville et Lisbonne dans le réseau ferroviaire européen à grande vitesse. Il s'agit là d'une des grandes voies de pénétration Nord-Sud, France-péninsule Ibérique : celle de la façade atlantique. Le T.G.V. atlantique français, s'il permet une bonne irrigation de l'Ouest de notre territoire, perdrait toute sa signification s'il n'était relié, au-delà de la frontière d'Irun, à Madrid et à Lisbonne, par un homologue espagnol et portugais. C'est à cette condition seulement qu'il remplira toute sa fonction économique en mettant notamment le Sud-Ouest atlantique français au coeur du marché européen. Il lui demande en conséquence quel est l'état des négociations avec l'Espagne et le Portugal concernant la réalisation de cet axe ferroviaire atlantique international et quelles sont les dispositions que le Gouvernement compte prendre pour les mener dans les meilleurs délais à leur terme le plus favorable.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 24/08/1989

Réponse. - La branche Sud-Ouest de la ligne nouvelle du T.G.V. atlantique sera mise en service à l'automne 1990 et permettra de ramener les temps de parcours entre Paris et Bordeaux à trois heures et entre Paris et Hendaye à environ cinq heures. Toutefois, le T.G.V. atlantique ne pourra être exploité au-delà de la frontière entre la France et l'Espagne tant que la ligne ne sera pas aménagée à écartement européen sur le réseau espagnol. Le ministre espagnol des transports a demandé une étude à la Renfe, qui est l'exploitant ferroviaire, pour savoir si l'écartement européen des voies pouvait être adopté sur l'ensemble du réseau. Le gouvernement espagnol a déjà annoncé que la ligne Barcelone-Madrid-Séville serait aménagée à l'écartement européen. La poursuite des rames du T.G.V atlantique au-delà de la frontière nécessite qu'une décision similaire soit prise sur l'axe Irun-Madrid. La France ne peut être que très favorable à toute décision permettant de réduire les obstacles à la circulation des trains entre les pays de la Communauté européenne. En tout état de cause, le prolongement au-delà de Tours de la ligne nouvelle du T.G.V. atlantique sera examiné dans le cadre du schéma directeur des liaisons ferroviaires à grande vitesse en cours d'élaboration.

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