Question de M. PERCHERON Daniel (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 04/05/1989
M. Daniel Percheron attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer sur le problème de l'éclairage des voies. En effet, si l'on envisage à juste titre de sensibiliser à nouveau les conducteurs (permis à point, contrôle technique des véhicules...) les constructeurs (publicité sur la vitesse, feux anti-brouillard arrière), et d'accroître les crédits d'équipements de la police et de la gendarmerie, rarement on soulève le problème de l'éclairage des voies. Or c'est la nuit que se produisent près de la moitié des accidents mortels, pour un trafic quatre fois moindre. L'alcoolisme et la fatigue ont leur part de responsabilité, mais si l'on considère qu'à la seule lueur de ses phares l'automobiliste perd 70 p. 100 de son acuité visuelle, on doit se poser la question de l'éclairage, sachant qu'un éclairage ponctuel permet également de rompre la monotonie anesthésiante des routes de nuit. En conséquence, il lui demande s'il compte prendre des mesures allant dans ce sens, et notamment des actions mettant l'accent sur l'éclairage des ceintures péri-urbaines, des bretelles et échangeurs d'autoroutes et des points noirs de rase campagne.
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Réponse du ministère : Équipement publiée le 29/06/1989
Réponse. - Il est incontestable que le risque d'accidents est plus grand et la gravité de ces accidents plus importante la nuit que le jour. Cependant, le manque de visibilité n'est pas la seule cause de cette insécurité accrue. L'augmentation des vitesses pratiquées et la fatigue des conducteurs sont à l'origine d'une part importante des accidents de nuit. En ce qui concerne les voiries de rase campagne, des études extrêmement sérieuses ont mis en évidence que l'éclairage n'apportait pas de gain significatif de sécurité. C'est pourquoi il n'existe pas à l'heure actuelle de programme d'extension dans ce domaine. Seuls des sites dangereux responsables d'une proportion anormalement élevée d'accidents de nuit peuvent justifier l'installation d'un éclairage. Par contre, l'éclairage général des autoroutes et voies rapides est prévu dès lors que le trafic moyen y dépasse 50 000 véhicules par jour. De tels seuils ne sont pratiquement atteints qu'aux abords des grandes agglomérations. Cependant, la forte croissance du trafic contastée ces dernières années peut accélérer l'échéance à laquelle certains projets pourraient être pris en considération.
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