Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 13/04/1989
M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, chargé de la francophonie, sur l'influence française que peuvent exercer les épouses françaises de maris japonais et le rôle culturel qu'elles jouent auprès de leurs enfants. Deux expériences de création de clubs de lecture destinés à ces enfants rencontrent un succès encourageant et contribuent au maintien d'une bonne culture générale française. Ces initiatives mériteraient d'être soutenues et développées car ces enfants devenus bilingues et biculturels constitueront pour notre pays un atout important pour promouvoir nos techniques et nos produits. Il lui demande s'il serait possible d'envisager des mesures de soutien et de financement aux femmes françaises de maris japonais regroupées en association afin de leur permettre de poursuivre ou de développer le rôle culturel qu'elles exercent au Japon.
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Réponse du ministère : Francophonie publiée le 01/06/1989
Réponse. - Les Françaises ayant épousé des étrangers et résidant dans le pays de leur mari contribuent fréquemment au maintien et au développement de liens culturels et leur langue s'impose souvent tant dans leur foyer que dans leur entourage. Au Japon, si ces épouses de " couples mixtes " forment, comme ailleurs, des clubs ou associations, elles peuvent bénéficier des structures d'accueil fournies par diverses institutions culturelles françaises ou franco-japonaises ; les instituts français de Tokyo, Kyoto et Fukuoka, les alliances françaises d'Osaka, Nagoya, Sapporo, Sendaï et Kumamoto ainsi que diverses associations franco-japonaises qu'elles contribuent d'ailleurs souvent à animer. Les instituts français et les alliances françaises disposent le plus généralement de bibliothèques et de salles de réunion qui sont à même de répondre aux voeux qui seraient émis par les épouses françaises de maris japonais regroupées en associations. Il apparaît donc que, dès à présent, les soutiens souhaités par l'honorable parlementaire existent et sont à la disposition tant de ces épouses françaises que de leurs maris japonais, des anciens boursiers du Gouvernement français et des autres personnes qui souhaitent entrer ou rester en contact avec la langue et la culture de notre pays. Si le nombre d'instituts français est stable, en revanche celui des alliances françaises a connu un accroissement notable depuis 1987, passant de deux à cinq. Il s'agit là d'un réseau souple et léger qui peut être amené à s'étendre encore ultérieurement et qui répond en particulier aux voeux spécifiques formulés par les Françaises ayant épousé des Japonais. L'intérêt que revêtent ces dernières pour promouvoir la culture française sera, en cas de besoin, signalé à nouveau au personnel qui exerce tant dans les instituts que dans les alliances.
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