Question de M. DE CATUELAN Louis (Yvelines - UC) publiée le 16/03/1989
M. Louis de Catuelan prie M. le ministre délégué auprès du ministre de l'industrie et de l'aménagement du territoire, chargé de l'aménagement du territoire et des reconversions, de bien vouloir lui faire connaître les résultats de l'étude confiée par son ministère au cabinet Y. Janvier et portant sur l'" évolution des comportements des consommateurs et l'organisation des services ruraux ".
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Réponse du ministère : Aménagement du territoire publiée le 18/05/1989
Réponse. - La D.A.T.A.R. a demandé au cabinet Yves Janvier d'étudier l'évolution des comportements des consommateurs et l'organisation des services en milieu rural et d'en examiner les répercussions sur deux domaines essentiels, la distribution commerciale et la scolarité. Il en ressort un très net rapprochement entre les comportements de consommation en milieu rural et en milieu urbain. Les grandes caractéristiques communes sont les suivantes : la recherche du prix le plus bas n'est plus systématique, un même client achètera bon marché pour le quotidien, mais voudra des produits de qualité, voire de luxe, pour l'exceptionnel ou la fête ; le comportement d'achat n'est plus défini par référence au groupe social d'appartenance, il est désormais très personnalisé ; le facteur temps est devenu déterminant, d'où l'apparition de produits ou de modes de consommation destinés à permettre au consommateur de mieux gérer son temps ; la grande mobilité des consommateurs se traduit par l'éclatement des lieux et des modes d'achat. A travers ces évolutions apparaissent deux données essentielles : le désir de choix et le désir de qualité, non seulement envers le produit ou le service acheté, mais aussi envers la manière dont il est proposé au consommateur. Ces constantes se retrouvent très nettement dans le comportement des ruraux vis-à-vis des commerces : ainsi le consommateur, au gré de ses souhaits du moment, décide de s'adresser au magasin du village, à un hypermarché, à un magasin de marque, que ce soit dans la commune, dans un bourg ou une ville, proche ou non ; il ne choisit pas forcément le point le plus proche, mais celui qui lui semble le plus apte à satisfaire ses souhaits. L'examen des attitudes envers le système scolaire traduit la même exigence de choix et de qualité ; la première revendication des parents est certes la proximité de l'école (et si possible du collège, du lycée), mais surtout, ils veulent un " bon " établissement, une " bonne " classe et pour cela, une possiblité de choix. Les enfants eux-mêmes revendiquent une qualité d'enseignement qui leur permette de vivre leur scolarité aussi bien qu'à la ville. Cette uniformisation des attitudes socio-économiques entre milieu rural et milieu urbain est sans aucun doute d'un phénomène durable qui devra désormais éclairer les politiques d'aménagement rural. Les résultats de cette étude ont été communiqués à l'ensemble des responsables des opérations " chefs-lieux vivants " et des actions d'expertise ou d'animation susceptibles d'être lancées à l'initiative de la D.A.T.A.R. en matière de services en milieu rural.
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