Question de M. RENAR Ivan (Nord - C) publiée le 09/03/1989
M. Ivan Renar interroge M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur l'avenir de l'enseignement des sciences économiques et sociales. En effet, certaines hypothèses de travail ministérielles prévoient la suppression des sciences économiques et sociales. Cette hypothèse se traduirait par la suppression du baccalauréat B et la réduction draconienne des heures d'économie dans le second cycle. Pourtant, enseignées depuis 20 ans, les sciences économiques et sociales ont permis à des générations d'élèves de mieux comprendre le monde où nous vivons, tout en contribuant à former des citoyens plus responsables et à faciliter donc de nombreuses filières de l'enseignement supérieur. En conséquence, il lui demande de lui préciser les intentions du Gouvernement dans ce domaine.
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Réponse du ministère : Éducation publiée le 27/04/1989
Réponse. - Le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, a décidé d'engager une vaste réflexion sur les contenus d'enseignemnt pour tenter de déterminer à chaque niveau d'enseignement et pour chaque matière les connaissances exigibles des élèves en évitant toute surcharge inutile dans ce domaine et en insistant sur l'acquisition de méthodes de travail et de raisonnement. Dans ce but, un certain nombre de commissions de réflexion ont été mises en place notamment en économie. La commission d'économie, animée par M. Edmond Malinvaud, professeur au Collège de France, est composée d'universitaires, d'enseignants et d'inspecteurs généraux qui y participent à titre personnel et non pas en tant que représentants d'une quelconque institution. Il convient de préciser que les commissions disposent d'une entière liberté et que les pistes de réflexion qu'elles peuvent être amenées à suivre ne présentent aucun caractère officiel et ne préjugent pas des orientations qui seront arrêtées ultérieurement par le ministre. Le travail de l'ensemble des commissions est coordonné par MM. François Gros et Pierre Bourdieu, professeurs au Collège de France, qui viennent d'élaborer un texte définissant les principes qui devraient à leur avis inspirer les manières de réformer les contenus et donc de guider le travail des commissions thématiques. Parallèlement à cet effort de recherche, seront organisés des colloques régionaux qui discuteront des contenus des enseignements. Y participeront tous les partenaires du système éducatif : professeurs, instituteurs, étudiants, élèves, parents d'élèves, milieux socio-professionnels. Les leçons de ces colloques seront tirées au cours d'une réunion de synthèse qui se tiendra à Paris. De cette manière, chacun sera informé et associé. La transparence sera assurée. A partir de là, un processus progressif de décision pourra être mis en oeuvre, en respectant les concertations habituelles. Aucun changement ne pourra donc intervenir pour la rentrée 1989.
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