Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 09/02/1989
M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le Premier ministre sur les informations parues récemment faisant état du peu d'empressement des responsables S.N.C.F. à tirer une ligne nouvelle T.G.V. vers l'Est. Certes, les arguments avancés sur le plan " commercial " ne manquent pas de valeur. Mais, au moment où le Gouvernement se bat pour faire de Strasbourg la capitale européenne, le moment est-il bien choisi de contester la nécessité et l'urgence d'améliorer les relations ferroviaires avec elle ? Il lui demande aussi de bien vouloir rassurer ceux que préoccupe cette importante question.
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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 01/02/1990
Réponse. - Conscient de la nécessité d'assurer la meilleure desserte possible de Strasbourg et de l'intérêt de réaliser le raccordement le plus efficace entre les deux réseaux à grande vitesse français et allemand, le Gouvernement souhaite que les différentes études (rapport de l'ingénieur général Rattier de 1985 et rapport du groupe de travail franco-allemand de 1988) menées à propos du futur T.G.V.-Est aboutissent à un projet concret. Dans cette perspective, le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer a confié à M. Philippe Essig, ancien ministre, ingénieur général des ponts et chaussées, la mission d'étudier, en liaison avec les collectivités locales intéressées, le tracé du projet de T.G.V.-Est et de rechercher les concours financiers nécessaires à sa réalisation. A cet égard, il convient de souligner que pour la première fois, les pouvoirs publics sont confrontés à la création d'une ligne T.G.V. non rentable qui pose des problèmes de financement. Dans ces conditions, les solutions recherchées viseront à ne pas remettre en cause les critères de rentabilité des investissements en vigueur au sein de la S.N.C.F., en évitant notamment d'augmenter l'endettement de l'entreprise et de dégrader les conditions de son exploitation. Par conséquent, des concours publics s'avèrent nécessaires. Leur montant et leur nature pourront être précisés dès que M. Essig aura remis ses conclusions au ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer, soit à la fin de l'année 1989.
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