Question de M. TRÉGOUËT René (Rhône - RPR) publiée le 12/01/1989
M. René Trégouet appelle l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale, porte-parole du Gouvernement, sur le problème de la prévention et du traitement de la surdité. Fléau mal connu et souvent sous-estimé, la surdité partielle ou totale touche 4 millions de nos concitoyens parmi lesquels 700 000 enfants. La surdité constitue encore de nos jours un handicap professionnel, social et humain considérable. En effet, les sourds et les malentendants, face aux difficultés quotidiennes de communication qu'ils rencontrent, ont trop souvent tendance à s'isoler et à se replier sur eux-mêmes parce qu'ils se sentent exclus de la vie sociale normale. Cette situation induit un véritable cercle vicieux qu'il faut absolument rompre de manière à permettre à tous les sourds et malentendants de participer pleinement aux activités économiques, sociales et culturelles de notre pays. Les progrès technologiques et médicaux très importants, intervenus au cours de ces dernières années nous donnent à présent les moyens de détecter précocement la surdité de l'enfant et, d'une manière générale, ils nous permettent de traiter très efficacement ce handicap. Il lui demande donc quelles sont les mesures envisagées par le Gouvernement pour généraliser et renforcer la détection précoce de la surdité et pour que tous nos concitoyens sourds et malentendants puissent bénéficier de tous les progrès techniques et médicaux intervenus dans ce domaine.
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Réponse du ministère : Solidarité publiée le 23/02/1989
Réponse. - Le dépistage de la surdité de l'enfant s'effectue en application de la cirulaire DGS 78-PME du 24 janvier 1977, entre le troisième et le huitième jour de la naissance, au moment du premier examen préventif obligatoire, puis lors des certificats obligatoires de santé au neuvième et au vingt-quatrième mois et, enfin, à l'école maternelle, entre trois et six ans, au moment des bilans de santé effectués par le médecin de protection maternelle et infantile ou le médecin de santé scolaire. La prise en charge des prothèses auditives a été très nettement améliorée par l'arrêté du 18 février 1986, avec notamment une prise en charge proche de 100 p. 100, pour les enfants âgés de moins de seize ans, d'un appareillage en stéréophonie.
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