Question de M. BRANTUS Pierre (Jura - UC) publiée le 01/12/1988

M. Pierre Brantus rappelle à M. le ministre d'Etat, ministre de l'équipement et du logement, les termes de sa question écrite n° 1695 parue au Journal officiel, Sénat, Débats parlementaires, questions, du 29 septembre 1988 par laquelle il attire son attention sur la restauration de Sana'a. Capitale de la République arabe du Yemen, elle est l'une des plus belles villes anciennes du monde. L'Unesco a lancé un appel à l'aide internationale et prévoit une dépense de 400 millions de dollars échelonnée sur au moins quinze ans. En 1987, la France a envoyé un expert et envisage de procéder à la réfection d'une partie des murailles de la vieille ville. Il lui demande de lui indiquer le résultat de l'étude et les conditions d'exécution de la rénovation.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 16/03/1989

Réponse. - Lors de la commission mixte franco-yéménite qui s'est tenue du 2 au 4 mai 1988, il a été décidé que la partie française mettait à la disposition du bureau exécutif pour la sauvegarde de la vieille ville de Sana'a, au titre de la participation française, à la restauration des remparts à proximité de Bab el Yemen, un expert pour étudier les matériaux et leur mode d'emploi, les possibilités d'utiliser des matériaux modernes en supplément ou en remplacement des matériaux traditionnels lorsqu'ils ont le même aspect ainsi qu'un expert afin d'étudier les modalités de constitution et de formation d'équipes et l'organisation du chantier. Ces experts se sont rendus à Sana'a du 12 au 20 avril 1988 sur crédits du ministère des affaires étrangères et du ministre de l'équipement et du logement. Ils ont conclu à la nécessité d'utiliser la technique ancienne et spécifique du " zabour " à partir d'un mélange de terre à l'état plastique amélioré par des apports modernes pour accroître sa durabilité. Ils ont proposé la mise à disposition d'un expert français pour une période de quinze jours pour préparer les documents techniques de l'appel d'offres aux entreprises yéménites, le suivi du chantier par un ingénieur français spécialiste du matériau terre pendant la durée des travaux soit huit mois, la supervision, en mission courte, par un expert de l'école nationale des travaux publics de l'Etat. Le bureau exécutif pour la sauvegarde de la vieille ville de Sana'a a souhaité l'aide de la France sous la forme d'un don de malaxeurs de terre adaptés à la technique du zabour. La mission de préparation du dossier d'appel d'offres a eu lieu du 2 juin au 16 juin 1988 à la satisfaction de la partie yéménite. La clôture de l'adjudication a eu lieu le 29 novembre 1988 et les travaux doivent commencer le 15 février 1988. L'ingénieur français sera installé à Sana'a pour une durée de huit mois à partir du 1er février 1989. Des missionscourtes sont programmées en fonction de l'avancement du chantier. La société S.P.I.E. Batignolles couvre les frais de cette opération à hauteur de 250 000 F. Les deux malaxeurs sont pris en charge par les sociétés Alcatel et S.P.I.E. Batignolles. Le ministère de l'équipement et du logement suit constamment ce projet. Les autorités yéménites en charge de la restauration des murailles de la vieille ville ont fait savoir à notre ambassadeur quelle importance avait pour elles l'aide technique française et combien elles appréciaient notre collaboration.

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