Question de M. MACHET Jacques (Marne - UC) publiée le 20/10/1988
M. Jacques Machet attire l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale, porte-parole du Gouvernement, sur le danger que représente en France la circulation d'une nouvelle drogue sous forme de tatouage. Bien qu'aucune trace de cette drogue n'ait été découverte en France, on sait qu'elle est vendue actuellement au Canada et aux Etats-Unis. Ce tatouage destiné aux enfants appelé blue star se présente sous la forme d'une feuille de papier blanc contenant de petites étoiles. Chaque étoile est imprégnée de L.S.D. et peut être enlevée et portée à la bouche. L'absorption peut se faire également par les pores, par application du tatouage sur la peau. Ces timbres représentent Mickey Mouse, Superman et contiennent du L.S.D. Ils sont de couleur brillante, emballés dans un petit carton rouge avec une photo de Mickey Mouse. Un jeune enfant qui viendrait en possession de ces timbres pourrait faire un " voyage " mortel. Il est aussi à craindre que des enfants plus âgés et connaissant l'effet de l'acide donnent un tatouage gratuit aux plus jeunes, dans le but de s'amuser de leurs réactions. C'est la raison pour laquelle il lui demande si une campagne d'information est actuellement menée pour alerter les parents, les enseignants et les enfants de ce nouveau danger.
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Réponse du ministère : Solidarité publiée le 22/06/1989
Réponse. - Le ministre indique à l'honorable parlementaire que ces derniers mois a circulé en France une rumeur, véhiculée sous forme de tracts sur un prétendu trafic de L.S.D. dans les milieux scolaires. Selon le texte de ces tracts, il s'agirait de timbres, utilisés comme tatouage par les enfants. Imprégnés de L.S.D., ces timbres constitueraient " la nouvelle façon de vendre de l'acide ". La rumeur a commencé à circuler à partir de la mi-avril 1988, dans la région de Nice. Elle semble s'être étendue à la quasi-totalité du territoire, son contenu se modifiant au fil des semaines. Le ministre tient à apporter le plus ferme démenti à toutes les allégations contenues dans ces tracts non signés, ou se réclamant abusivement d'organismes publics. Sans aucun fondement, les informations contenues dans ces tracts ont été infirmées, dès le mois de juin 1988, par la brigade des stupéfiants et du proxénétisme. Des enquêtes judiciaires sont actuellement en cours pour tenter d'identifier leurs auteurs initiaux. Au mois de juillet 1988, les directions départementales des affaires sanitaires et sociales et les directions des écoles et des lycées et des collèges du ministère de l'éducation nationale ont été avertis de ce démenti. Devant la persistance de la rumeur, notamment lors de la rentrée scolaire, le ministre a adressé aux directions départementales des affaires sanitaires et sociales, le 21 novembre 1988, une note technique élaborée par la direction générale de la santé, dans le but de guider et aider celles-ci à enrayer au niveau local le développement de la rumeur. Celle-ci semble aujourd'hui en voie d'extinction.
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