Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 25/08/1988
M. Albert Voilquin attire l'attention de M. le Premier ministre sur l'importance attachée par le Gouvernement sur le maintien, plus particulièrement dans les zones défavorisées ou de difficultés, des services publics et des moyens de communication. Les difficultés rencontrées en matière économique et sociale des Vosges sont bien connues... et c'est le moment choisi par la S.N.C.F. pour supprimer les lignes reliant Gérardmer - Remiremont - Cornimont, Remiremont - Bussang, Mirecourt - Epinal et mettre " le train sur la route ". Il s'agit là d'une solution inacceptable qui pénalise les personnes âgées, les jeunes, les chômeurs, certes, mais aussi les salariés recourant aux transports en commun pour aller au travail. Ces mesures vont à l'encontre des intérêts économiques, touristiques et autres des Vosges, et, en outre, surcharge des routes difficiles à entretenir en période hivernale. Aussi lui demande-t-il un réexamen particulier de cette situation avec les élus et responsables du département. Assurer les liaisons internationales, c'est bien ; continuer à en assurer à l'échelon national et régional, un service public, c'est mieux.
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Transmise au ministère : Équipement
Réponse du ministère : Équipement publiée le 16/03/1989
Réponse. - La S.N.C.F., dans le cadre de l'autonomie de gestion que lui a conférée la loi d'orientation des transports intérieurs du 30 décembre 1982, se doit d'apporter le service le plus adapté aux besoins réels de sa clientèle de manière à respecter les contraintes financières qui sont les siennes. Les derniers résultats du trafic des lignes Remiremont-Bussang, Remiremont-Cornimont et Mirecourt-Epinal se traduisent par un déséquilibre important entre les charges et les recettes d'un montant de 21 MF que les conditions actuelles d'exploitation ne permettent pas d'améliorer. La fréquentation des autorails (quinze voyageurs par circulation) et les potentiels de trafic très faibles ont amené la S.N.C.F. à envisager le transfert sur route de ces circulations à partir de l'été 1989. Cette desserte routière devrait permettre d'offrir un service public moins onéreux et de bien meilleurs qualité répondant plus exactement aux besoins des usagers. En effet, la desserte routière autorisera la mise en place d'horaires mieux adaptés, la réduction des temps de parcours avec la création d'autocars directs, et de meilleures correspondances vers les métropoles lorraines ainsi que vers Paris en desservant les centres villes. En outre l'avenir de cette desserte doit être examiné dans la perspective d'un conventionnement de l'ensemble des services d'intérêt régional, conformément aux dispositions de la loi d'orientation des transports intérieurs qui donne vocation aux régions pour organiser ces services. Des négociations sont actuellement en cours entre la S.N.C.F. et la région Lorraine en vue de la signature d'une telle convention.
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