Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 02/06/1988
M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, quelle action il va conduire pour obtenir une baisse significative des taux d'intérêt. Est-ce que la marge de jeu dont il dispose, selon son expression, sera suffisante ?
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Réponse du ministère : Économie publiée le 25/08/1988
Réponse. - La politique menée par le Gouvernement en faveur d'une baisse significative des taux d'intérêt a obtenu, dès à présent, des premiers résultats sans que soit mise en cause la solidité de notre monnaie. Les taux d'intervention de la Banque de France ont ainsi été réduits de 7,25 à 6,75 p. 100, en deux étapes, d'un quart de point chacune, les 26 mai et 8 juillet derniers. L'abaissement du montant minimum des billets de trésorerie de 5 à 1 million de francs ouvre non seulement l'accès de ce marché aux P.M.E., mais favorise également le développement des crédits bancaires indexés sur le taux du marché monétaire, permettant ainsi à un plus grand nombre d'entreprises de bénéficier directement de la baisse du taux d'intervention de la Banque de France. Dans ce nouveau contexte, les banques ont été conduites à reconsidérer le niveau de leurs taux de base qui, fixés à 9,60 p. 100 depuis mai 1986, ont été ramenés à 9,25 p. 100 le 25 juillet dernier. Ces différentes mesures ne constituent cependant qu'une étape dans un processus qui, compte tenu de l'écart relatif existant entre les niveaux de taux d'intérêt et les taux d'inflation observés en France et chez nos principaux partenaires, permet à notre pays de disposer effectivement d'une certaine marge de manoeuvre. Celle-ci pourra être utilisée d'autant plus rapidement que la politique de désinflation et de réduction des déficits publics que le Gouvernement entend mener, obtiendra, parallèlement, les résultats significatifs qu'il en attend.
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