Question de M. MINETTI Louis (Bouches-du-Rhône - C) publiée le 26/05/1988
M. Louis Minetti attire l'attention de M. le ministre de la Mer sur la situation critique de la filière navale qui comprend les installations portuaires, les compagnies de navigation maritimes, les centres de transit, les chantiers de construction et réparation navales. Après le dépôt de bilan de Normed, le Chantier de La Ciotat, malgré la réduction des effectifs, existe toujours. Le marché existe, l'argent existe, les compétences humaines existent. Toutes les potentialités existent pour traiter toute commande, notamment celle du navire remplaçant le Monte-Rotondo. Nos chantiers navals français sont un de nos atouts les plus précieux pour l'équilibre de notre pays et la construction navale assure le support logistique de notre autonomie maritime. La politique conduite depuis 1978, répondant aux critères du " plan européen Davignon ", mène la France au déclin et le département des Bouches-du-Rhône à sa perte. Pourquoi cet acharnement ? Pourquoi ne choisit-on pas le pari raisonné de construire des navires en France, alors qu'il a été prouvé que la demande existe sur les marchés national et international ? Sauver les activités navales, c'est possible . Pour cela, il faut la volonté politique de produire, construire, transporter, réparer et transiter français. Le Gouvernement va-t-il choisir cette voie, va-t-il : 1° obliger les armateurs français à utiliser les aides reçues non pour licencier, mais pour maintenir l'emploi dans tous les sites ; 2° contraindre les armateurs à faire construire, réparer et entretenir leurs navires en France ; 3° entreprendre la construction des navires nécessaires à notre marine marchande ; 4° lutter contre les pavillons de complaisance ; 5° développer l'activité de la réparation navale, adapter et moderniser les installations portuaires ; 6° faire en sorte que les compagnies françaises transportent 50 p. 100 de leurs importations et exportations.
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