Question de M. BALARELLO José (Alpes-Maritimes - U.R.E.I.) publiée le 07/04/1988
M. José Balarello attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales et de l'emploi sur la situation préoccupante du personnel infirmier telle qu'elle résulte notamment de l'arrêté ministériel du 23 décembre 1987 relatif aux conditions d'admission dans les écoles préparant au diplôme d'Etat d'infirmier. Il ressort en effet de ce texte qu'une équivalence de baccalauréat ou d'examen de niveau est accordée aux personnes pouvant justifier de cinq années d'exercice professionnel, condition particulièrement peu restrictive puisque le temps de service national, l'inscription à l'Agence nationale pour l'emploi ou le fait d'avoir élevé un enfant sont pris en compte dans la comptabilisation des cinq années. Compte tenu du niveau actuel des épreuves du concours d'accès aux écoles d'infirmiers(res), l'application de ces dispositions ne peut manquer de concourir à la dévalorisation du personnel infirmier. Il fait remarquer qu'à l'inverse, c'est la réévaluation de cette profession qui doit être mise à l'ordre du jour du fait de l'importante contribution des infirmiers(res) à l'amélioration des soins et à la maîtrise des dépenses de santé. Il rappelle que la pénurie relative d'infirmiers(res) résulte davantage des conditions de travail difficiles et du faible niveau des rémunérations que d'une de sélection excessive lors de l'admission dans les écoles d'infirmiers. Compte tenu de ces éléments, il lui demande que soit procédé très rapidement à l'abrogation de l'arrêté précité et que des mesures concrètes visant à revaloriser cette profession, en particulier l'ajustement des rémunérations et la reconnaissance du diplôme d'Etat, soient proposées par le Gouvernement dans les meilleurs délais.
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La question est caduque
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