Question de M. DUROMEA André (Seine-Maritime - C) publiée le 10/03/1988
M. André Duroméa tient à faire savoir à M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme son total désaccord sur la politique économique menée à la Régie Renault. Ainsi, depuis 1982, non seulement le pouvoir d'achat réel des salaires a été amputé de plus d'un tiers, non seulement 20 milliards de francs ont été engloutis dans une aventure américaine, ce qui a conduit à une chute de 40 p. 100 des exportations vers les Etats-Unis et à un recul général des positions de Renault en France, en Europe et dans le monde, mais de plus le président-directeur général de la Régie Renault, nommé par le Gouvernement avec l'aval du Président de la République, s'apprête à brader sept filiales et non des moindres à des groupes " européens ". Or celles-ci rapportaient de l'argent à la Régie. De plus ces sociétés lui sont indispensables car elles fondent sa force et sont représentatives de la diversification de sa production et de sa capacité à fabriquer des organeset des fonctions essentielles aux véhicules au losange. Ainsi la S.M.N., usine de mécanique et de fabrication de pistons, et la C.P.I.O., qui fabrique des pièces en caoutchouc et plastique, ne travailleront plus pour Renault et seront livrées à des groupes anglais et allemand. Il en est de même pour Europcar, qui est un outil performant de production de la marque : elle représente 30 p. 100 des véhicules Renault loués dans le monde. Face à cette vente morceau par morceau de la Régie et à cette tentative de faire de Renault une entreprise sous-traitante du style de British-Leyland, il lui demande de quelle manière il compte intervenir afin que soit rapportée cette décision injustifiée de vente de filiales et pour que de nouvelles orientations soient prises afin de permettre à la Régie de se développer.
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La question est caduque
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