Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - C) publiée le 14/01/1988
Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture sur le développement d'une espèce d'écrevisse rouge des marais de Louisiane, Procambarus Clarkii, dans l'étang des Prés sous la ville à Sarcelles dans le Val-d'Oise. Elle désirerait connaître les conditions, les conséquences et les conclusions pouvant être tirées de l'adaptation aux eaux de la région parisienne de cette espèce animale considérée comme nuisible.
- page 27
Réponse du ministère : Agriculture publiée le 31/03/1988
L'étude entreprise le 23 juin 1987 par le conseil supérieur de la pêche en accord avec l'association agréée de pêche et de pisciculture sur le dynamisme et l'incidence de la présence de l'écrevisse rouge des marais de Louisiane (Procambarus Clarkii) dans l'étang des Prés (étang communal de la zone suburbaine de Sarcelles) est interrompue pour l'hiver et reprendra dès le printemps pour aboutir vers la fin de l'année 1988. Les observations faites au cours de la première phase de ce travail montrent que : cette espèce d'écrevisses est si bien adaptée à l'étang qu'elle en élimine les autres variétés comme la californienne (Pacifastacus Leniusculus) entraînant un renversement de situation ; la pêche de l'écrevisse de Louisiane devient plus importante que la pêche du poisson (cyprinidés, perches, brochets) ; cette écrevisse s'est révélée très rustique et robuste avec une demande biologique en oxygène de 20 milligrammes par litre environ ; elle semble se reproduire p lusieurs fois dans l'année ce qui explique sa prolifération bien qu'elle soit pêchée intensément par les pêcheurs amateurs. Les hivers rigoureux des années précédentes ont par ailleurs montré dans d'autres sites (Ouest de la France) sa résistance aux basses températures. Il peut être d'ores et déjà conclu de ces observations que cette espèce exotique, introduite fortuitement en France et interdite actuellement, présente un bon potentiel d'adaptation et de croissance dans les eaux de la région parisienne et il sera difficile, voire impossible, de l'éradiquer et même de la contenir.
- page 435
Page mise à jour le