Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 14/01/1988

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre délégué auprès du ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports, chargé des transports, si en 1988 seront mis en place des systèmes de péage électroniques supprimant les arrêts des véhicules, tout en assurant un contrôle d'identification. Il lui demande, d'autre part, s'il est prévu le développement des projets de radio FM destinés à donner aux automobilistes des informations relatives à la circulation, mais aussi à la météorologie tout au long de leur parcours sur une autoroute.

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Transmise au ministère : Équipement


Réponse du ministère : Équipement publiée le 28/04/1988

Réponse. -Dans le souci d'améliorer le service rendu aux usagers, une série de dispositions a été prise afin de rendre le règlement du péage aussi rapide et commode que possible. La politique commerciale des sociétés concessionnaires d'autoroutes s'est adaptée aux besoins des usagers grâce à la monétique ; celle-ci a permis de multiplier les possibilités de règlement du péage par cartes, qu'il s'agisse de cartes accréditives (cartes Bleue, Visa, Eurocard, Mastercard), de cartes d'abonnement destinées soit aux véhicules légers (carte " voie libre ", abonnements pour les trajets entre lieux de domicile et de travail), soit aux poids lourds (carte Caplis), ou encore de cartes créées par des sociétés pétrolières (carte Total GR). En outre, le développement de nouvelles technologies, qui conjuguent monétique et électronique, ouvre d'autres perspectives comme le paiement par carte à mémoire ou le péage rapide (télépéage). En matière de télépéage, il existe deux types
de dispositifs fondés sur des systèmes utilisant des répondeurs installés à bord des véhicules et qui permettent d'identifier ces derniers. Le premier, qui fait appel à des techniques relativement simples et économiques, a été testé en grandeur réelle entre le 1er avril et le 30 juin 1987 sur l'autoroute A. 4 à Coutevroult. Le test a été jugé concluant et ce dispositif sera mis en place à partir de juin 1988 pour les abonnés de l'autoroute de la côte Basque à Biarritz. Les abonnés pourront passer la barrière de péage sans s'arrêter à condition de présenter à vitesse réduite un équipement spécial du format des cartes de crédit et d'une épaisseur de 4 millimètres apposé au pare-brise de leur véhicule. Le second dispositif met en oeuvre des techniques plus sophistiquées (hyperfréquences) ; il vise à supprimer les arrêts pour tous les types de péage, ouverts et fermés. En cours d'élaboration, il devrait être opérationnel en 1992. Compte tenu de l'état actuel de la technique, les stations sur ondes longues de la radio nationale demeurent en 1988 les supports privilégiés de diffusion aux usagers d'informations relatives à la circulation et à la météorologie routières sur l'ensemble des parcours autoroutiers. En effet, l'expérience menée en 1985 lors des grandes migrations hivernales et estivales, avec les radios locales décentralisées de Radio France (bande F.M.) a montré que le support F.M. est mal adapté à ce type de prestations pour deux raisons : le faible rayon de couverture d'une station F.M. est incompatible avec la vitesse élevée d'un véhicule se déplaçant sur autoroute. En l'absence actuelle de système d'accès automatique à une fréquence présélectionnée, l'usager se trouve obligé de changer souvent de fréquence, ce qui est nuisible à la sécurité. La couverture F.M. est imparfaite au niveau du territoire, et en particulier de certaines zones autoroutières.

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