Question de M. ROUX Olivier (Français établis hors de France - UC) publiée le 17/12/1987
M. Olivier Roux attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères ur la faible diffusion du livre français en Israël. En effet, si quatre ou cinq cent mille Israéliens ont une connaissance du français, soit par leur origine francophone, soit par une éducation dans notre langue, l'Etat hébreu ne vient cependant qu'au cinquante-sixième rang des acheteurs de livres français, après l'Arabie Saoudite et l'Angola. Il lui demande en conséquence quelle action il compte entreprendre pour remédier à cette situation, le livre restant un moyen irremplaçable de diffusion culturelle à l'étranger.
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 31/03/1988
Comme l'observe l'honorable parlementaire, Israël s'est situé, en 1985, au cinquante-sixième rang des acheteurs mondiaux du livre français, avec un chiffre d'affaires de 2 397 000 francs. En 1986, ce chiffre d'affaires est passé à 3 783 000 francs (soit une augmentation de 57,8 p. 100), plaçant Israël au deuxième rang des importateurs des pays du Proche et Moyent-Orient, venant juste après le Liban dont le chiffre d'affaires a été de 15 174 000 francs (ce chiffre ayant chuté de 17.3 p. 100 par rapport à 1985). Ce développement spectaculaire fait d'Israël le quarante-troisième (en volume) des pays importateurs de livres français. Le ministère des affaires étrangères s'emploie, en ce qui le concerne, à renforcer encore ce redressement. A cet égard, la situation du livre français en Israël a profité du blocage des prix, rendant accessible un produit jusqu'ici réputé cher. La concurrence la plus vive ne vient pas du livre israélien, édité en petits tirages, doncassez cher, mais du livre allemand et américain vers lesquels se tournent une partie importante des lecteurs israéliens chez qui les francophones sont loin de constituer une majorité. Dans ce contexte, l'ambassade de France en Israël mène une action soutenue de promotion du livre français, en particulier auprès des jeunes : les mettre en rapport avec la vie littéraire française, renforcer les liens privilégiés qui existent dans le domaine culturel entre Israël et la France et aider le plus possible les librairies locales diffusant des livres français. Le dynamisme de la librairie française au foyer qui a ouvert deux nouveaux points de vente à Tel-Aviv mérite à cet égard d'être salué. D'autre part, la foire du livre de Jérusalem, qui a lieu tous les deux ans, permet une large représentation de l'édition française, en regroupant quelque quatre-vingts éditeurs de France.
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