Question de M. BOILEAU Roger (Meurthe-et-Moselle - UC) publiée le 17/12/1987

M. Roger Boileau demande à M. le secrétaire d'Etat aux anciens combattants de bien vouloir lui préciser si le Gouvernement envisage d'inscrire à l'ordre du jour du Parlement les propositions de lois déposées sur le bureau de l'Assemblée nationale et du Sénat visant à rendre justice aux anciens prisonniers et internés d'Indochine.

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Réponse du ministère : Anciens combattants publiée le 14/04/1988

Réponse. -Les statuts de déporté ou d'interné ont été adoptés par le législateur en 1948 pour les victimes de la guerre de 1939-1945 et sont applicables aux victimes des opérations de la guerre d'Indochine jusqu'en 1945. Leur extension à des victimes d'opérations postérieures en Indochine n'a pas été estimée juridiquement possible par le Conseil d'Etat (avis du 12 mars 1957). Cela a conduit à rechercher les moyens d'améliorer les conditions d'exercice du droit à pension pour les infirmités contractées par les prisonniers. Ainsi dans un premier temps les conditions de reconnaissance de l'imputabilité au service de certaines affections ont été considérablement assouplies par le décret n° 77-1088 du 20 septembre 1977 complété par le décret n° 81-315 du 6 avril 1981 (validés par la loi n° 83-1109 du 21 novembre 1983) permettant l'élargissement des présomptions d'imputabilité au service de certaines affections contractées dans les camps de captivité ou d'internementspéciaux parmi lesquels ceux d'Indochine. Pour sa part, M. Fontes a mis en place en février 1987 une commission médicale composée de médecins de l'administration et de médecins désignés par différentes associations d'anciens d'Indochine ; cette commission a formulé des suggestions sur les séquelles de la captivité en Indochine et a donné un avis sur une éventuelle pathologie propre aux intéressés. Auparavant, il avait ouvert aux anciens militaires prisonniers de guerre en Indochine le bénéfice des dispositions de la circulaire n° 702/A du 1er septembre 1986 prévoyant la possibilité d'examen des dossiers de pension des intéressés par la commission spéciale de réforme des déportés et internés résistants. Quant à la législation actuelle concernant le versement d'allocations spéciales de grand mutilé, l'économie en est exposée dans une réponse à une question écrite (J.O., Assemblée nationale, Débats parlementaires, questions du 25 mai 1987, M. Pelchat). Le droit à réparation des anciens d'Indochine est suivi de près. Son amélioration est la priorité parmi les mesures catégorielles à prendre après l'achèvement du rattrapage.

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