Question de M. DELGA François (Tarn - NI) publiée le 26/11/1987
M.François Delga attire l'attention de Mme le ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de l'emploi, chargé de la santé et de la famille, sur le développement en Midi-Pyrénées des syndromes de " larva migrans " viscéraux. Le nombre de patients traités pour des troubles se rapportant à cette maladie s'élèverait en effet à plus de 4 600, tandis que chaque année quelque 4 000 nouveaux cas se déclarent ; ce qui représente un coût d'environ 24 millions de francs par an pour la sécurité sociale dans la seule région Midi-Pyrénées. Des mesures visant à renforcer l'éducation sanitaire des populations (incitation au vermifugeage des chiens, application de la législation sur la divagation des animaux) ont été prises dans plusieurs pays anglo-saxons (législations notamment britannique, australienne, canadienne et américaine). Il lui demande en conséquence si des dispositions de cette nature, en vue d'arrêter la diffusion de la maladie et l'aggravation de
ses coûts induits, pourront être prochainement décidées.
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Réponse du ministère : Santé et famille publiée le 11/02/1988
Réponse. -La " larva migrans " viscérale est une parasitose due à la présence chez l'homme de larves de l'ascaris du chien. Elle fait l'objet de nombreuses études par le laboraboire de parasitologie du centre hospitalier universitaire de Toulouse. L'estimation de la séroprévalence des larva migrans viscérales repose sur une étude effectuée sur un petit échantillon de donneurs de sang qu'il faudrait confirmer sur un échantillon plus important et représentatif de la population. Les dépenses induites par cette maladie sont en grande partie dues à un retard de diagnostic. Un enseignement dispensé sur ce sujet par les associations de formation médicale continue permettrait de réduire les délais de diagnostic et donc les dépenses. La prévention repose sur l'éducation sanitaire incitant à l'administration de vermifuges aux chiens et une note au comité régional d'éducation pour la santé de Midi-Pyrénées sera faite en ce sens. Il est en outre rappelé que l'application de l'article 213 du code rural qui prévoit la mise en fourrière des animaux errants et la surveillance de l'hygiène des bacs à sable, particulièrement parasités, est du ressort des communes.
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