Question de M. MASSERET Jean-Pierre (Moselle - SOC) publiée le 19/11/1987
La crise du marché de la viande bovine consécutive à l'instauration des quotas laitiers compromet l'avenir de l'engraissement en France. Or, il est vital de maintenir au niveau national une production de viande afin de répondre aux besoins de la filière bovine française. D'autres pays ont déjà réagi, comme l'Allemagne, en accordant aux producteurs une ristourne de cinq points sur la T.V.A. Sans incitation pour aider les producteurs à baisser leur coût de production, nous risquons de ne plus être en mesure d'approvisionner l'industrie de transformation, et par la même occasion d'accroître le déficit de viande fraîche. Les études des spécialistes en matière de prévisions font ressortir à l'horizon 1990 une forte baisse de l'offre de viande rouge dans la C.E.E., conséquences de l'abattage massif des vaches entre 1984 et 1987. L'industrie de transformation confrontée demain au problème de l'approvisionnement des vaches de réforme en nombre suffisant doit être
en mesure de trouver une production spécialisée de bovins mâles en France. Cette production existe actuellement mais elle est remise en cause par le coût trop élevé des frais financiers. Cette charge financière représente par animal entre 400 et 600 francs suivant les types de production, ce qui est insupportable pour les éleveurs. La relance de l'engraissement en France passe donc par un allégement des frais financiers court terme. Les professionnels proposent une méthode de gestion simple et contrôlée par l'Ofival. M.Jean-Pierre Masseret demande à M. le ministre de l'agriculture de bien vouloir indiquer la position du Gouvernement sur ces propositions.
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La question est caduque
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