Question de M. ROUX Olivier (Français établis hors de France - UC) publiée le 19/11/1987
M.Olivier Roux attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la coopération scientifique franco-américaine : plus de mille Français, dont trois cent cinquante étudiants, travaillent dans les laboratoires américains. L'ambassade de France à Washington vient de réunir à Houston, au Texas, tous les jeunes chercheurs présents dans le centre-sud des Etats-Unis, afin d'étudier les forces et les faiblesses de cette coopération. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer quel a été le bilan de cette réunion et si d'autres rencontres seront organisées dans le même esprit dans diverses régions universitaires des Etats-Unis. Par ailleurs, il souhaiterait obtenir des précisions sur la procédure spéciale, dite " plan Houston ", mise en place il y a quelques mois au Texas et qui permet l'attribution de bourses - certes, en nombre limité - à financement tripartite (université américaine, entreprise française, ministère des affaires étrangères).
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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 28/01/1988
Réponse. -A l'initiative du ministère des affaires étrangères, un rassemblement des jeunes chercheurs français présents dans des laboratoires du Sud des Etats-Unis a effectivement eu lieu à Houston, en octobre 1987. Des rencontres similaires se sont déjà tenues sur la côte Est (Washington, Boston) et sont prévues dans d'autres régions (en Californie prochainement). L'objectif de telles opérations est de sensibiliser nos jeunes compatriotes, qui représentent un potentiel important, à une politique de " veille technologique active " au bénéfice de notre pays. Elles ont aussi pour but de faire prendre conscience aux scientifiques et industriels américains des possibilités variées qui leur sont offertes de recourir à de jeunes ingénieurs et chercheurs français dans le cadre de la coopération. La manifestation de Houston a connu un réel succès grâce, notamment, à la participation d'universitaires et industriels américains, de représentants d'entreprises françaises au Texas et de responsables français de la recherche et de l'innovation. Trois catégories de jeunes chercheurs y ont été associées : V.S.N.A. en stage dans des laboratoires, boursiers du département, étudiants ayant décidé de poursuivre leur scolarité dans des universités américaines par leurs propres moyens. Tous ont souligné l'aspect positif de l'expérience qu'ils sont en train de vivre : intégration rapide au sein d'équipes dynamiques disposant, en général, de moyens considérables, intérêt de doubler une formation de recherche efficace par une formation humaine très enrichissante. En outre, même si certains d'entre eux souhaitent prolonger leurs séjours de quelques années (les " assistantships " des universités et les financements complémentaires des sociétés françaises, implantées localement, leur permettent souvent de le faire), la plupart n'envisagent l'expatriation définitive qu'avec la plus grande réticence. Enfin, l'intérêt scientifique et industriel évident qu'offre la présence de nos compatriotes dans des laboratoires très performants des Etats-Unis conduit le département à associer de plus en plus les industries, universités et laboratoires français au recrutement des jeunes chercheurs, à leur suivi pendant et à l'issue des séjours, à l'attribution des moyens nécessaires (bourses, V.S.N.A., stages). C'est dans ce cadre que s'insère la procédure dite de " Houston ". Le ministère des affaires étrangères octroie des bourses d'études (ingénieurs en fin de cursus) qui sont complétées, pour un montant équivalent, par un financement de l'université d'accueil et une contribution d'une entreprise française. C'est ainsi que, en 1987, six universités texanes et trois sociétés françaises ont contribué au financement de bourses sur des thèmes de recherche définis par elles à l'avance.
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